Les outils dédiés au risk management deviennent une priorité
Avec les importantes perturbations qu’ont connu les flux logistiques depuis le début de la pandémie, le flux tendu et la logique de zéro stock montrent leurs limites. La livraison des composants et matières premières a notamment connu des retards, tout comme l’expédition des productions. Une situation qui révèle certaines difficultés pour les entreprises à anticiper et s’adapter en cas d’aléas.
En effet, selon une étude Ardent Partners, seules 34 % d’entre elles disposaient d’un programme de gestion des risques liés aux approvisionnements au début de la crise. Un nombre croissant d’entre-elles font désormais du risk management un point essentiel de leur stratégie. Cela passe d’abord par une supervision centralisée des risques au sein de l’entreprise, et par l’investissement dans des outils et compétences qui offrent une meilleure visibilité de l’ensemble de la supply chain.
Mettre en place un système de gestion des risques permet par exemple d'ancrer les bonnes méthodes (établir une cartographie des points de vigilance sur le réseau d’approvisionnement étendu, élaborer différents scénarios de gestion des risques, etc.). Ce système peut ensuite être renforcé par des logiciels spécialisés de gestion des risques qui automatisent certains processus et aident à la prise de décision.
L’information en temps réel est plus que jamais nécessaire
Grâce aux objets connectés, la supply chain bénéficie d’une meilleure traçabilité des marchandises. Ils délivrent en effet une information en temps réel, impérative pour assurer l’intégrité des livraisons, la sécurité des collaborateurs et la protection les cargaisons contre l’avarie ou le vol. Une connectivité suffisamment robuste pour traiter des flux de données continus facilite également la réalisation des inventaires en temps réel. Avec à la clé, une meilleure anticipation de la production et du stockage face à une demande en dent de scie.
Les opérationnels en entrepôt ou en centre de dépôt, équipés de smartphones ou de tablettes dotés d’applications métiers et solutions de collaboration, pourront de leur côté recevoir en temps réel les informations utiles afin de prendre les meilleures décisions au bon moment et s’assurer, même en cas de problème, de la fluidité des flux.
Les relations entre les partenaires doivent aller vers plus de transparence
Dans un contexte de crise, la bonne communication entre les différents acteurs de la supply chain revêt une importance capitale. Planification des commandes, inventaires… une collaboration rapprochée permet notamment aux fournisseurs d’anticiper les demandes, de mieux gérer leurs stocks et d’avertir leurs interlocuteurs en cas de difficulté de livraison.
Il faut pour cela disposer d’une vision globale et immédiate de la chaîne de sous-traitance, y compris des fournisseurs de deuxième et troisième niveau. Établir une liste des composants critiques, des fournisseurs associés et identifier une source d’approvisionnement alternative en cas de problème donne l’occasion de diversifier ses sources pour un approvisionnement plus stable. Des données bien utilisées et partagées ont là aussi un rôle à jouer car elles optimisent la transparence de toute la chaîne d’approvisionnement. Chaque partie-prenante peut les exploiter afin d’améliorer ses processus de travail, d’évaluer plus précisément ses fournisseurs et d’anticiper les éventuels risques associés leur activité.