Coût à contrôler ou investissement stratégique ?
Quelle place doit prendre la flotte mobile dans l’entreprise ? "Une stratégie mobile n’est pas meilleure qu’une autre, tout dépend de ce qu’on veut faire de sa flotte", analyse Jean-Luc Vallejo, VP Marketing - Managed Mobility Services and Digital Workspace chez Orange Business. L’entreprise pour qui le facteur coût est prioritaire va opter pour des terminaux limités et des fonctionnalités réduites : un téléphone basique, un forfait limité aux appels, un nombre maximal de giga-octets à consommer... le collaborateur paiera au-delà des seuils nécessaires à son activité professionnelle.
D’autres estiment au contraire que les gains de productivité sont supérieurs à la dépense et que le retour sur investissement est immédiat. Le mobile est alors envisagé comme un investissement dans la productivité et la performance des collaborateurs.
"Certaines entreprises considèrent le mobile comme le nouveau canal privilégié de la relation client", explique Jean-Luc Vallejo. "Elles pensent mobile dès la conception de leur site web, puis pour les équipements et les applicatifs des collaborateurs".
Des besoins hétérogènes chez les collaborateurs
Un inventaire des profils et des besoins est indispensable avant de choisir les équipements afin d’adapter les usages, les niveaux de sécurité et les applicatifs aux différents postes et types d’utilisateur. Un technicien va par exemple avoir besoin sur sa tournée d’un appareil lui permettant de réaliser rapidement ses comptes rendus d’intervention, tandis qu’un commercial souhaitera accéder à ses outils de CRM ou de gestion des stocks.
Tout changement du mode de travail nécessite cependant de former collaborateurs et managers. "Nous ne sommes pas tous égaux devant la technologie", alerte Jean-Luc Vallejo. "Il faut prendre en compte le niveau de chacun et s’y adapter pour que les collaborateurs s’approprient efficacement ces nouveaux outils. Cela se traduit par la mise en place de dispositifs de formation et d’une hotline réactive".
Sécurité vs. confidentialité : le débat
Les terminaux enrôlés sur une plateforme de Mobile Device Management (MDM) vont pouvoir être contrôlés et sécurisés à distance. Orange Business propose par exemple des solutions de MDM permettant de chiffrer les e-mails et sms, verrouiller le mobile ou le rendre inutilisable en cas de perte, déclencher des alarmes en cas d’intrusion malveillante, ou encore bloquer une application infectée". Il faut aussi mettre en permanence les logiciels à jour pour embarquer les derniers correctifs de sécurité", rappelle Jean-Luc Vallejo.
Le mobile étant également utilisé à des fins personnelles, la DSI doit mettre en place des solutions non-intrusives. Elle peut compartimenter ses accès dans un container, espace sécurisé dans lequel vont être regroupées les applications propres à l’entreprise, isolées du reste de l’appareil. Il est également possible de séparer les numéros de téléphone des collaborateurs via deux terminaux ou 2 cartes SIM. Des mesures de protection de la confidentialité des données qui sont déterminantes pour l’adoption des nouveaux terminaux.
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