Pas d’innovation sans stratégie de modernisation
Lors de chaque révolution industrielle, de nouveaux acteurs ont émergé, d’autres – que l’on pensait parfois, à tort, indétrônables sur leur marché – ont disparu pour n’avoir pas su prendre le bon virage, au bon moment. Alors que nous assistons à l’émergence d’une 4ème révolution industrielle, nous devons rester vigilants et nous demander comment embrasser ce nouveau tournant : comment négocier ce virage technologique, maintenir le cap de l’innovation, tout en restant à l’écoute des utilisateurs qui utiliseront nos produits et services ?
Il est parfois difficile de se projeter sur un marché de plus en plus complexe, où la capacité à proposer le bon service, sous le bon format, au bon moment, est devenu crucial pour se démarquer de ses concurrents. Il est cependant extrêmement important de comprendre que, pour changer de cap et amorcer sa mutation digitale efficacement, l’entreprise ne doit pas simplement envisager l’innovation pour ses seuls services et produits, mais sous un angle beaucoup plus global en embarquant l’intégralité de ses forces de production dans le mouvement : RH, finance, commerce, … tout le monde est concerné. Il n’y a pas d’innovation sans stratégie de modernisation. Il est donc impératif de faire les bons choix en termes d’outils et de plateformes, pour espérer innover dans les bonnes conditions.
Management de l’innovation : favoriser la culture du « fail fast »
L’innovation impacte également profondément les processus organisationnels, puisque ce sont désormais les interlocuteurs capable de faire « parler les données » qui seront, de fait, les mieux placés pour prendre les décisions. Le pouvoir décisionnel est désormais en grande partie entre les mains des équipes projets, en capacité d’initier et de tester les idées et services de façon très rapide, avec un investissement minimum. Le Cloud computing, par son élasticité, permet un ajustement rapide aux besoins réels, sans investissement onéreux. C’est particulièrement vrai pour les projets data, si compliqués à mettre en place et potentiellement source de dépenses élevées. En cas d’échec, l’entreprise peut couper le projet sans engager trop de frais. C’est ce que l’on appelle également la culture du « fail fast » : favoriser l’innovation, la prise d’initiative, en étant capable de décider très rapidement si une idée est bonne ou pas.
Conscient de ces enjeux, les sociétés traditionnelles ou les premiers acteurs du digital ont compris que pour pouvoir réussir à adresse les challenges partagés, elles choisissent progressivement d’utiliser le même ADN que les licornes ou les « GAFAM » dans une posture de Tech Company, en s’appuyant sur les piliers technologiques que constituent le cloud computing , le software, la data et l’Intelligence Artificielle (IA), et déployant quelques principes clefs :
- Proposer une expérience utilisateur exemplaire, en travaillant les parcours et les expériences avec des approches centrées sur le client et le Design Thinking par exemple;
- Embrasser une stratégie orienté plateformes pour créer les bases d’un écosystème dont les bénéfices sont nombreux, dont le dynamisme et les bénéfices d’une communauté ou la co-innovation sont favorisés ;
- S’adapter au « pay as you go », qui nécessite une qualité de l’ingénierie et de la production exemplaire, tout comme une souplesse constante pour ajuster son offre à la demande réelle de l’utilisateur, désormais libre de changer de prestataire de service à tout moment.
La victoire aux plus rapides, pas aux plus gros
Nous sommes aussi et surtout à un momentum de rupture d’usage et de services, où la technologie n’a jamais autant joué de rôle discriminant. Tous les acteurs sont concernés, qu’ils opèrent sur le secteur B2B ou le secteur B2C. L’entreprise qui gagnera cette bataille de l’innovation sera donc celle qui aura su s’adapter rapidement aux utilisations de ses clients, et ce indépendamment de sa taille ou de sa position sur le secteur – l’exemple des VTC face au marché jadis monopolistique des taxis demeure à ce jour un excellent cas d’école. La donne a changé : la victoire appartient désormais aux plus rapides, pas aux plus gros.
La vision d’Orange Business prend tout son sens dans ce contexte : qu’il s’agisse de data, d’internet des objets, d’intelligence artificielle ou encore de cloud computing, nous mettons la co-innovation et l’accompagnement au centre de notre démarche avec les entreprises que nous accompagnons. Sur le cloud computing, que nos clients aient besoin de migrer une application ou un SI existant vers le cloud, ou qu’ils souhaitent tout au contraire créer nativement une application dans le cloud, nous sommes en mesure de les accompagner de bout-en-bout, jusqu’à opérer et exploiter ces services en production. Il est donc primordial de nous appuyer sur des partenaires de classe mondiale capables de nous soutenir et d’apporter des solutions adaptées aux besoins des entreprises : c’est pourquoi nous avons signé un partenariat stratégique avec AWS en 2017. Nous avons d’ailleurs depuis obtenu plus de 200 accréditations et certifié plus de 60 personnes sur l’ensemble des practices.
Chief Technology Officer, je dirige la stratégie technologique pour la transformation d’Orange Business en entreprise de services digitaux née du réseau. Fort de 25 ans d'expérience, je bénéficie d’un point de vue privilégié sur l’évolution des stacks techniques, des outils et des pratiques.