Sécurité en usine : le double impact de la transformation digitale
Pour accroître leur performance, leur réactivité et leur efficacité, les usines mènent leur transformation digitale en s’ouvrant aux nouvelles technologies. En matière de sécurité, cette révolution a un double impact.
- Côté sûreté, elle apporte un grand nombre de solutions nouvelles et innovantes, et accroit l’efficacité de dispositifs existants. Par exemple ? La caméra, traditionnellement utilisée pour la sécurisation d’un lieu, est désormais couplée à des technologies capables d’analyser les images en temps réel pour détecter des situations à risque (incendie, intrusion, regroupement de foule, ...).
- Côté cybersécurité, elle augmente la surface d’attaque. Les objets connectés et les connexions toujours plus nombreuses vers l’extérieur (partenaires, clients, fournisseurs…) offrent en effet de nouveaux points d’entrée aux cyberattaques.
Sécurité industrielle : l’émergence du smartphone
« Tout projet industriel doit désormais tenir compte de ces évolutions, en envisageant la sécurité sous deux angles : celui de la cybersécurité, pris en charge par la DSI, et celui de la sûreté, qui relève d’une direction dédiée », analyse Agnès Wolff. « Le smartphone s’est imposé au cœur des solutions de sûreté : tout un écosystème s’est mobilisé pour concevoir et développer des applications mobiles ou des périphériques innovants ».
Les usines ont aujourd’hui à leur disposition toute une gamme d’applications participant à la sécurité de l’usine et des salariés : communications critiques, digitalisation des process, Protection du Travailleur Isolé, .... Tirant parti des fonctionnalités intégrées aux smartphones, elles peuvent par exemple émettre une alerte en cas de chute, « écouter » l’environnement, contacter instantanément un collaborateur, activer la caméra pour analyser la situation si le collaborateur ne répond pas, ... tout cela selon son contexte ou sa position précise.
Avec des périphériques spécifiques, des fonctions supplémentaires pourront compléter celles des applications. Par exemple, des modules de surveillance de l’environnement (température, analyse de l’air, etc.), selon les besoins et la nature du travail du collaborateur.
PMR et DECT, bientôt remplacés par le smartphone 4G ?
Le smartphone est également au cœur d’une autre révolution dans le monde industriel : il est en passe de remplacer les solutions actuelles de communication, DECT (téléphone numérique sans fil) et PMR. « Les solutions de PMR sur LTE / 4G permettent de retrouver l’essentiel des usages radio traditionnels tout en déployant les innovations permises par le Très Haut Débit Mobile et de faibles latences. Aux usages traditionnels de communications de groupes instantanés, s’ajoutent le partage vidéo temps réel, l’envoi de fichiers, d’images, etc. La 4G et bientôt la 5G permettent en outre de déployer sur un site industriel un Réseau Privatif avec une qualité de service et une garantie des communications à la hauteur de la criticité des usages. », explique Agnès Wolff.
Pour ces usages d’exploitation critiques, l’appui sur le réseau opérateur apporte nativement la sécurité attendue : haute disponibilité, protection contre les attaques, données et communications protégées. L’opérateur manage et fait évoluer son réseau, apportant à l’usine une gestion simple et centralisée pour rationaliser ses équipements tout en se concentrant sur son cœur de métier. Le Ministère de l’Intérieur a d’ailleurs choisi Orange Business pour son réseau de communications mobiles critiques dédié aux forces de sécurité.
Des terminaux durcis et ultra durcis
Moins d’équipements pour les collaborateurs, moins de branchements et de fils, autant d’éléments qui participent à la sécurité de l’usine, mais pas avec n’importe quel smartphone. Pour porter ces solutions, impossible d’utiliser des smartphones grand public, qui ne supportent pas la poussière, les vibrations, l’humidité ou encore les variations de température. Les terminaux doivent être adaptés au monde industriel : ils doivent offrir une grande tenue en charge et un niveau sonore élevé, être utilisable avec des gants ou au moins présenter un accès rapide, par bouton, aux fonctions essentielles et/ou de sécurité.
« Pour les usines, deux types de terminaux se développent. Pour l’équipement individuel des collaborateurs, des smartphones « durcis », sur la base de terminaux grand public, sont généralement utilisés. Pour des besoins plus spécifiques, on se tourne généralement vers les modèles « ultra durcis ». Il s’agit de terminaux spécifiques, au look très industriel, plus lourds et moins esthétiques, mais capables de résister à de nombreux accidents et agressions », détaille Agnès Wolff.