Le télétravail a séduit une majorité de salariés
L’étude Okta « The New Workplace: Re-imagining Work After 2020 » révèle qu’après plusieurs mois de confinement, deux Français sur trois ayant expérimenté le télétravail ne souhaitent pas retourner au bureau à temps plein. Cette tendance est particulièrement suivie chez les cadres, puisque six sur dix ne désirent pas retourner sur site dans l’immédiat, selon une enquête Cadremploi.
Les principales raisons invoquées ? Plus d’un répondant sur deux (51 %) à l’étude d’Okta se déclare autant voire plus productif depuis son domicile. Les télétravailleurs apprécient également la flexibilité du dispositif, un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ou encore une autonomie et une responsabilisation accrues. L’amélioration du cadre de vie avec moins d’heures de transport et une diminution de la fatigue, plaide également en faveur d’une poursuite du télétravail.
Le bureau reste le lieu d’interaction par excellence
Si le télétravail représente une source d’opportunités, tant au niveau professionnel que personnel, certains Français attendaient également le retour au bureau. Le manque d’outils performants dans certains domaines d’activité peut expliquer cet empressement : un tiers des Français interrogés par Otka estiment en effet que leur entreprise ne leur a pas fourni les équipements informatiques nécessaires à la poursuite efficace du travail en ligne. Et seul un quart d’entre eux considèrent que les mesures de sécurité prises par leurs employeurs pour les protéger des cyberattaques étaient satisfaisantes.
Mais les salariés voient surtout dans le retour sur site un moyen de reprendre un rythme de travail « normal » (34 % des sondés) avec une plus grande capacité de concentration et un encadrement quotidien. En outre, le bureau reste un lieu privilégié pour les interactions sociales : 39 % des Français interrogés par Okta regrettent de ne plus pouvoir avoir des conversations en personne avec leurs collègues en télétravail. Le présentiel et les micro-interactions facilitent en effet l’émulation et la création, et « le bureau » reste l’endroit où s’exprime pleinement l'identité et la culture de l'entreprise.
La sécurité sanitaire, prérequis du retour au bureau
L’enquête de Malakoff-Humanis pointe de son côté l’inquiétude de 56 % des salariés en ce qui concerne leur retour en entreprise. Une appréhension essentiellement due aux protocoles sanitaires : respect des règles de distanciation (34 %), nettoyage des locaux (17 %), bureau/espace partagé (12 %), etc. Selon Deskeo, 79 % des collaborateurs se sentent prêts à participer aux réunions mais seulement sous certaines conditions : respect de la distanciation sociale (26 %), port du masque obligatoire (36 %) voire même test de dépistage généralisé (5 %).
Finalement, pour la majorité des salariés, la solution idéale semble être la conciliation entre le travail à domicile et au bureau. Une à deux demi-journées de travail à distance hebdomadaire satisferaient près d’un tiers des professionnels interrogés par Deskeo. La disparition définitive du bureau ne semble donc pas pour demain.