Des investissements Cloud toujours en hausse
Il semblerait que de plus en plus d’entreprises aient la tête dans le nuage : une étude IDC affirme que le montant global de leurs investissements réalisés dans le cloud été multiplié par 4,5 depuis 2009. Et selon Gartner, ils devraient encore augmenter de 50 % d’ici 2022. Le marché mondial des services de cloud public passerait ainsi à 383 milliards de dollars en 2020 contre 246 milliards en 2017.
Les grands atouts du cloud, comme sa mise en œuvre rapide et évolutive, en ont fait un incontournable des infrastructures IT. Parmi les informaticiens nord-américains interrogés par le SolarWinds IT Trends en 2017, 95 % ont par exemple répondu qu’au cours des douze derniers mois une partie de leurs infrastructures informatiques et de leurs activités les plus sensibles avaient été déplacées sur le cloud.
Les succès du cloud hybride et du SaaS
Le cloud hybride, qui combine les avantages du cloud privé (stabilité, fiabilité) et du cloud public (accessibilité, flexibilité) tout en permettant de transférer les données de l’un à l’autre prend de l’ampleur. Son usage à l’échelle mondiale est en passe de doubler et ainsi constituer 41 % des infrastructures déployées selon une étude de Nunatix. Autre grande tendance : les vendeurs de logiciels tendent à proposer des services exclusivement en mode SaaS (software as a service), à utiliser via internet plutôt qu’à installer sur un serveur ou un ordinateur. Ce modèle à la tarification modulable permet d’éviter les coûts d’installation et de maintenance. Et il séduit les entreprises : 73 % des sociétés interrogées par le fournisseur BetterCloud songent à utiliser des solutions SaaS pour au moins 80 % de leurs activités.
Gérer l’explosion des données stockées dans le cloud
Entre 2017 et 2018, les capacités de stockage des serveurs cloud ont quasiment doublé pour atteindre 1,1 zettabytes. Elles augmenteront encore cette année, approchant les 2,2 zettabytes fin 2019. Les grands acteurs du secteur sont donc confrontés à deux défis pour absorber cette demande exponentielle. D’une part, créer de de nouveaux datacenters, mais aussi innover technologiquement pour être en mesure de stocker plus de données par m2 et de proposer des solutions pour maîtriser la consommation énergétique de ces infrastructures.
Cloud centralisé ou distribué ?
Cette question est un perpétuel balancier depuis des décennies qui évolue en fonction de l'avancée des technologies : puissance des processeurs, capacité de stockage, performance des réseaux, méthodologies de développement. Quelles architectures sont les plus pertinentes ? Tout dépend des usages. Si les architectures cloud centralisées permettent d’adresser de nombreux cas de figures, certains usages nécessitent une plus grande proximité avec les producteurs de données (IoT). Ceci impose des infrastructures intermédiaires distribuées appelées Edge qui permettent selon les besoins de faire du prétraitement de données avant envoi vers le cloud, de diminuer la latence réseau ou de stocker localement des données qui ne peuvent pas sortir d’une région compte-tenu des réglementations de plus en plus drastiques sur la protection des données personnelles.
Un besoin de spécialistes
Les investissements massifs des entreprises dans le cloud vont de pair avec une demande croissante en accompagnement auprès d’acteurs spécialisés. Et ce, qu’il s’agisse de choisir le type d’infrastructure, de configurer son environnement ou d’adopter un dispositif de cybersécurité adapté. Et ce besoin d’accompagnement s’avère d’autant plus indispensable au vu de l’étude de Solar Wind qui affirme que 81 % des professionnels IT considèrent le cloud et les solutions hybrides comme l’une des cinq technologies au cœur de la transformation digitale des entreprises pour les années à venir.