Les utilisateurs veulent plus de bande passante…
En entreprise, la demande de connectivité explose, portée par le développement des nouveaux modes de travail comme le télétravail ou des collaborateurs en mobilité. « Les nouveaux usages tels que la généralisation de la vidéo ou l’essor des outils Big Data, renforcent la pression mise sur les réseaux d’entreprise », explique Pierre-Louis Biaggi, Vice-Président réseaux d’Orange Business.
Par exemple, lorsque Pôle emploi remplace les rendez-vous physiques des demandeurs d’emploi par des entretiens en visioconférence, la bande passante nécessaire augmente de facto. « Parmi les clients d’Orange, lorsqu’une entreprise renouvelle son contrat de connectivité après 3 ans, sa demande de bande passante est multipliée par un facteur de 4 à 10 », illustre Pierre-Louis Biaggi.
…et plus de flexibilité !
Au-delà de la bande passante, les utilisateurs ont de nouvelles attentes. Pour y répondre, les caractéristiques de la connectivité s’adaptent :
- l’utilisateur veut une montée en débit ? La Fibre remplace le réseau cuivre traditionnel et toutes les offres sont portées par le FTTO, ou Fiber To The Office*,
- l’utilisateur veut plus de bande passante sans que le coût de son infrastructure explose ? Le réseau hybride apporte une alternative : un accès internet standard, est associé à un réseau MPLS, sécurisé et très réactif. Les flux sont ensuite dirigés automatiquement selon leur nature. Par exemple, un flux YouTube passera par Internet, tandis que les informations issues de logiciels métiers stratégiques seront orientées vers le réseau sécurisé. Aujourd’hui, les entreprises peuvent faire passer jusqu’à 80 % de leurs flux par Internet. « Chez Orange, 100 % des nouveaux contrats de connectivité signés à l’international concernent des solutions hybrides ! », précise Pierre-Louis Biaggi.
- les utilisateurs veulent plus de souplesse ? Le client peut commander en ligne ses extensions et ses nouveaux sites. Mieux encore, la bande passante à la demande est proposée, permettant d’augmenter ou de réduire le débit d’un seul clic en fonction des besoins.
En bref, l’utilisateur recherche toujours plus de performance et de souplesse, et refuse les contraintes liées à l’architecture.
Un cran plus loin avec les réseaux virtuels
En matière de flexibilité, la véritable révolution arrive avec le SDN, ou Software Defined Network. Ces technologies visent à remplacer par du logiciel, le réseau physique, qui repose traditionnellement sur des équipements physiques (routeur) chez le client et dans le réseau de l’opérateur, permettant de bien acheminer les flux. Très souvent complété par des boîtiers supplémentaires installés sur les sites du client pour optimiser la bande passante, gérer la sécurité... « Des infrastructures complexes qui imposent généralement des délais de 2 à 3 mois pour connecter un nouveau site », précise Pierre-Louis Biaggi.
Avec le SDN, l’intelligence est transférée dans un logiciel centralisé. Chaque boîtier est remplacé par une application, qu’il s’agisse de routage, de sécurité ou d’optimisation de la bande passante. L’installation d’un nouveau site ne prend alors que quelques minutes et ne mobilise pas de ressources sur le terrain.
NaaS** : et l’infrastructure devient un service
Néanmoins, ceci ne constitue pas l’ultime étape de la digitalisation des réseaux, comme le rappelle le Vice-Président réseaux d’Orange Business : « cette technologie ouvre la porte à une nouvelle approche des infrastructures. Avec le NaaS, il devient possible de mettre à la disposition des utilisateurs une offre réseau entièrement virtualisée, à la carte. L’infrastructure devient un service pour chaque métier de l'entreprise ».
* La fibre jusqu’au bureau
** NaaS = Network as a Service
Pour aller plus loin
>> Ce qu'il faut savoir sur les réseaux de demain
>> Réseaux hybrides, l'atout flexibilité de l’entreprise