Source : "Les Français sont-ils autant connectés que leurs objets ?", Ifop, décembre 2015.
Blockchain : le contrat de confiance
La blockchain est comparable à un grand livre comptable partagé et infalsifiable qui conserve de manière immuable la trace de toute transaction. N’étant pas régi par un organe de contrôle centralisé, ce registre se distingue par son extraordinaire fiabilité et son intégrité. En effet, le nombre de copies est tel que toute tentative de falsification relève quasiment de l’impossible.
Décentralisée, sécurisée et transparente, cette technologie est apparue en 2008 avec la monnaie numérique Bitcoin. Puis elle s’est progressivement émancipée du secteur financier pour s’ouvrir à de nouvelles applications.
La désintermédiation ultime des objets
Solution aux problèmes de confidentialité soulevés par le boom des objets connectés – entre 25 et 50 milliards d’unités devraient être en circulation à l’horizon 2020(1) – la blockchain est susceptible de devenir une brique technologique clé du réseau IoT.
Communiquant en peer-to-peer, les objets connectés utilisant la blockchain viennent réaliser directement des transactions de toutes sortes, stockant leur propre identité digitale et s'authentifiant automatiquement à chaque paiement. Si l’acceptation ou le rejet de la transaction repose sur un consensus entre les très nombreuses parties, le recours à un tiers de confiance devient négligeable. Les coûts de transaction s’en trouvent alors considérablement réduits.
La blockchain ouvre la voie à l’automatisation
L’association entre objets connectés et blockchain ouvre des perspectives innombrables dans tous les secteurs : banque, santé, assurances, transport, domotique… IBM s’est par exemple lancé dans l’exploration de cette technologie avec des solutions de conteneurs intelligents gérant eux-mêmes leur niveau de remplissage et des ascenseurs automatisant les demandes de maintenance.
Des objets 100 % autonomes ?
Si la seule limite des usages semble être celle de l’imagination, les objets 100 % autonomes ne sont pas encore pour demain. Il existe une variété de blockchains qui posent la question de la compatibilité des technologies entre elles. Un vide juridique semble également à combler avant de déployer la blockchain : qui sera responsable en cas de conflit ou d’erreur lors d’une transaction ?
(1) Source : « Orange, acteur de l’Internet des objets et du Big Data », Orange, novembre 2015.
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