Une « hyperconnectivité » au service des collaborateurs
D'après une étude XERFI de 2017, 80 % des collaborateurs jugent que l’espace de travail a un impact sur leur efficacité. La connectivité est devenue une préoccupation majeure des salariés et des concepteurs de l’immeuble. L’infrastructure du bâtiment intelligent doit pouvoir mettre en relation les équipements, le réseau et les services, permettre la circulation des données à l'intérieur comme à l'extérieur du bâtiment, mais aussi les protéger. Il est donc nécessaire de disposer d’une architecture réseau fiable et bien dimensionnée. Concrètement, une équipe commerciale aura besoin d’un réseau performant pour assurer la démonstration de ses produits lors de la visite d’un client. Des équipes de travail dispersées géographiquement doivent être en mesure de communiquer simultanément en mode visio-conférence de manière fluide. Un collaborateur qui effectue des missions dans de multiples entités doit pouvoir retrouver simplement son environnement de travail (messageries, applications métiers, données professionnelles) où qu’il soit dans le bâtiment.
L’autre enjeu-clé de la connectivité du bâtiment intelligent, c’est la gestion des ressources partagées, comme les salles de réunion ou de visiophonie, les espaces collaboratifs ou les bureaux vacants. Selon la Smart Building Alliance, entre 45 et 65 % des espaces au bureau sont inoccupés en permanence. Des solutions existent pour y remédier. Avec la géolocalisation des salles et espaces de travail, le collaborateur peut repérer l’espace libre le plus proche et le réserver en direct. Les résidents d’un immeuble, particuliers et entreprises, partagent les plages d’occupation de certains lieux comme les parkings. Les systèmes qui relient le mobilier à des détecteurs de présence peuvent fournir des informations sur le taux d’occupation des espaces (fréquence, nombre de personnes). L’entreprise est donc en mesure de mieux les aménager tout adaptant ses dépenses en énergie et donc en réduisant ses coûts au m²…
Vers des solutions interopérables
Le bâtiment intelligent doit s'adapter à des espaces de travail modulaires et à des contextes d’occupation hétérogènes. Les équipes se diversifient, le profil des collaborateurs aussi (internes, collaborateurs mobiles, prestataires, etc.) et les méthodes de travail se font plus agiles. Une connectivité optimale et capable de sécuriser les flux entrants et sortants en gérant les droits d’accès au réseau est indispensable pour distribuer les services aux utilisateurs (collaborateurs, visiteurs, gestionnaires du bâtiment...) à tout instant.
Et les solutions de connectivité flexibles, adaptables à la demande des utilisateurs, sont à privilégier pour anticiper l’usage de terminaux et d’applications variées. Si la plupart des smart buildings sont actuellement équipés de systèmes de gestion technique centralisée (GTC, GTB), l’avenir est sans doute aux solutions ouvertes et interopérables, c’est-à-dire capables de fonctionner avec d’autres produits ou systèmes informatiques, existants ou futurs. C’est le cas de la technologie IP dotée d’un canal unique de transmission voix et data. Ou d’un réseau dédié à l’internet des objets comme LoRa®, ouvert et interopérable. Opter pour ces types de technologies permet à l’entreprise de bâtir une infrastructure qui ne bloque pas l'évolution des bâtiments connectés et qui pérennise ainsi les investissements tout en tenant la promesse d'un bâtiment au service du confort et des usages de ses occupants.
On l’aura compris, évaluer au mieux toutes les possibilités techniques pour déterminer celles mieux adaptées à ses besoins nécessite un vrai travail d’anticipation, à réaliser en amont du projet d’aménagement des locaux. L’entreprise, et plus particulièrement la DSI, pourra être accompagnée par des consultants spécialisés lors de cette étape cruciale. Les responsables du projet seront alors en mesure de bâtir une infrastructure IT cohérente, et ainsi d’éviter une interruption de service lors de l’emménagement, un retard technologique par rapport aux collaborateurs tentés par le Shadow IT, et bien sûr de coûteux travaux de redimensionnement des réseaux fixe et mobile ou de multiplication des couches réseau.