L’accélération des usages numériques dans l’univers de la santé
Comment résumer les besoins numériques des personnels soignants depuis les débuts de la pandémie ? Un réseau et une infrastructure IT opérationnels, des applications et des équipements performants
L’investissement dans des plateformes d’envois simultanés de SMS et d’e-mails par exemple a mobilisé rapidement les professionnels de santé en offrant de la visibilité sur leurs disponibilités. Un grand hôpital du Nord de la France s’est ainsi doté d’un outil opérationnel 24h/24 et 7j/7 pour dialoguer rapidement avec les personnels via leur téléphone ou leur boîte mail. L’ARS Guadeloupe a de son côté utilisé la visioconférence pour informer en simultané des centaines de soignants. Enovacom, filiale santé d’Orange Business née de la fusion avec Orange Healthcare, s’est également rapprochée des professionnels de santé pendant la crise. Sa plateforme d’interopérabilité biomédicale a aidé les centres hospitaliers à réorganiser leurs services pour d’une part répondre aux directives sanitaires et, d’autre part, accueillir les patients en réanimation dans les meilleures conditions.
Ainsi, le Centre Hospitalier de Chalon-sur-Saône a doublé sa capacité d’accueil en soins critiques créant des lits de réanimation supplémentaires. Le travail conjoint des équipes de l’hôpital et d’Enovacom a permis de faire remonter automatiquement dans le système d’information les données médicales issues des appareils biomédicaux. L’Hôpital Fondation Rothschild est quant à lui passé de 10 à 39 lits de réanimation. Le paramétrage des appareils médicaux et leur connexion au SI de l’établissement a fait gagner un temps précieux au personnel médical (jusqu’à 28 heures hebdomadaires par patient pris en charge.
Œuvrer à un meilleur suivi patient
Les usages des patients et des professionnels de santé sont en pleine évolution. En attestent les prises de rendez-vous en ligne, le développement de la télémédecine ou plus globalement la création de parcours de soins avec un suivi 100 % numérique. L’hiver dernier, l’assurance maladie comptabilisait près de 500 000 téléconsultations par semaine (contre environ 10 000 en 2018), en grande partie en raison de la pandémie. Dans un objectif d’amélioration continue de l’expérience patient (lors de sa prise en charge ou de son séjour en hôpital), les professionnels de santé cherchent de nouveaux services digitaux, capables d’optimiser le parcours de soins, qu’il soit de courte ou de longue durée.
En amont, les prises de rendez-vous et les procédures de préadmissions peuvent par exemple s’effectuer en ligne, de même que les questionnaires préopératoires. Sur place, un dispositif complet d’accueil du patient peut être mis en place au travers de bornes d’accueil ou d’un système d’affichage interactif et de gestion des files d’attente. Le transfert sécurisé de diagnostics, résultats d’examens ou d’ordonnances grâce à des solutions comme Bluefiles accélère la coordination des acteurs de santé (hôpitaux, généralistes, pharmacies, etc.). Le suivi médical à domicile s’en trouve aussi facilité, notamment grâce à l’usage croissant d’objets connectés : bracelet, tensiomètre ou glucomètre renforcent la vigilance du patient et celle du médecin qui peut suivre en quasi-direct les informations contrôlées
Interopérabilité et sécurité au centre des usages
En disposant de la bonne information au bon moment, les professionnels de santé peuvent personnaliser la prise en charge et adapter vite les traitements de leurs patients. Les données qualitatives recueillies avec le consentement du patient peuvent être traitées par des outils d’intelligence artificielle qui génèrent des modèles prédictifs et une aide au diagnostic. L’investissement dans des solutions d’interopérabilité comme celle d’Enovacom se révèle alors indispensable pour fluidifier les échanges de données entre applications, logiciels métier ou appareils biomédicaux et systèmes d’information.
La consolidation de ces données au sein des établissements de santé et la constitution de plateformes collectives (data hub) accélèrent également la recherche clinique. L’intelligence artificielle par exemple, en croisant les données de santé collectées auprès des patients atteints du Covid-19 permet de mieux comprendre l’évolution du virus. À l’échelle nationale (plateforme SI-DEP), la connexion de centaines de laboratoires d’analyse à un système central via les solutions d’interopérabilité Enovacom a facilité le suivi des opérations de dépistage du virus et consolidé l’ensemble des résultats d’analyse.
Mais obtenir tout le potentiel des données médicales suppose d’avoir les bons outils pour les stocker et les sécuriser. Les données de santé sont en effet soumises à une réglementation très stricte en France – et plus globalement au sein de l’Union européenne – en raison de leur valeur, cible de choix du piratage informatique. Les établissements souhaitant investir dans des infrastructures fiables se tournent vers des spécialistes comme Enovacom. Certifié ISO27001 et HDS, le spécialiste de l’interopérabilité est à même d’héberger et d’exploiter les données médicales des patients dans ses propres datacenters sécurisés. Alors que les cyberattaques visant les hôpitaux sont en hausse depuis le début de la pandémie, les équipes d’Orange Cyberdefense ont renforcé leurs plans de veille pour assurer la protection des outils numériques des soignants.
Un plan d’investissement pour la médecine de demain
Pour que le secteur sanitaire s’adapte à ces évolutions, le plan gouvernemental France Relance prévoit une enveloppe de 6 milliards d’euros dont 3,5 milliards dédiés à la transformation, à la rénovation et au rattrapage numérique des établissements médico-sociaux. Cela concerne notamment l’acquisition d’appareils récents ou de petits équipements technologiques innovants comme des capteurs connectés. L’autre domaine d’investissement majeur est celui de la communication entre les différents systèmes informatiques des acteurs de santé. Le Ségur de la santé, qui bénéficie du plan France Relance, va consacrer 1,4 milliard d’euros au partage sécurisé des données de santé entre professionnels et patients. L’un des objectifs est de relier les logiciels utilisés par les professionnels à la plateforme publique « Mon espace Santé » qui proposera le dossier médical partagé (DMP), bientôt disponible dans toute la France.