La Smart City, accélérateur de la transition écologique et solidaire des territoires
Les défis environnementaux sont devenus une préoccupation majeure des citoyens, et la transition écologique s’est imposée comme un thème central qui structure les stratégies des collectivités de toute taille. Un sondage Elabe indiquait en 2019 que 85 % des Français souhaitaient que l’environnement tienne une place importante dans les propositions des candidats aux élections municipales. Et les électeurs ont d’ailleurs voté pour des programmes écologistes dans plusieurs territoires dont des métropoles.
Cet enjeu s’inscrit dans une tendance de fond : celle de la recherche d’un modèle économique et social durable qui renouvelle nos façons de consommer, de produire, de travailler et de vivre ensemble.
Cette ville connectée et intelligente, qui s’appuie sur les technologies de l’information et sur le numérique, répond aux enjeux urbains actuels de mobilité, d’habitat intelligent, d’innovation, de gestion de l’énergie et des déchets ainsi que de participation des habitants. Outil au service des collectivités et des citoyens, elle apporte des solutions durables. Sa raison d’être est aujourd’hui la ville durable, « sobre, résiliente et inclusive », selon le vœu formulé par le président de France Ville Durable.
Un impact net positif de la Smart City
Dans toutes ses acceptions, qu’elles soient écologique, sociale et économique, la transition vers un modèle plus durable s’impose comme un thème central qui structure les stratégies des collectivités.
La Smart City contribue à la transition écologique, au travers de divers exemples sur la gestion des déchets : un outil digital (chatbot) permettant à des citoyens d’être guidés simplement dans le tri et le recyclage de déchets ; des capteurs mesurant le taux de remplissage de conteneurs pour en optimiser l’implantation et la fréquence de collecte, une plateforme de données pour améliorer la gestion des déchetteries,
La gestion de bâtiments et d’infrastructures à distance permet par exemple d’agir sur la consommation d’énergie, les températures ou le niveau de pollution. Dans l’agglomération de Saint-Quentin en Yvelines, des capteurs avec l’internet des objets mesurent et transmettent des informations sur le niveau d’eau dans les bassins de rétention toutes les heures. A Alba Iulia, première smart city roumaine, où grâce à 150 capteurs d'éclairage et d'eau, la ville a économisé entre 50 % et 70 % d'électricité pour les réverbères tout en maintenant le même niveau d’éclairage pour les habitants.
Au-delà des avantages certains qu’elle apporte pour une gestion efficace de la ville, la Smart City démontre un impact net positif sur l’environnement. Selon une étude MacKinsey Institute en 2018, on estime l’impact de la ville connectée sur l’environnement à 15 % de réduction des gaz à effet de serre et jusqu’à 20 % de réduction des déchets non recyclés.
La Smart City, un soutien à l’action publique de villes et territoires en pleine mutation
Eco-mobilité, gestion des déchets, efficacité énergétique des bâtiments, résilience du territoire, sobriété ou protection de l’environnement, les collectivités souhaitent mettre le potentiel des données au service de la transition, et notamment : mieux connaitre le territoire et ses flux, associer davantage les citoyens ou identifier de nouveaux leviers concourant à la réduction des émissions carbone.
Dans ces démarches de créations de solutions, les parties prenantes s’attachent aussi à prendre en compte la réduction de l’empreinte carbone des services IT à opérer. L’écoconception des projets digitaux - devenue structurante aujourd’hui et « by design » demain - permettra effectivement de faire converger transitions écologique et numérique.
Les externalités qui découlent de ces projets sont tangibles sur les nouvelles mobilités, l’éco-citoyenneté, l’économie circulaire, la résilience, etc. Le besoin d’accélérer la mise en œuvre de solutions opérationnelles et efficientes est là. C’est précisément ce vers quoi tend la Smart City par une démarche qui s’appuie sur la donnée, le lien avec le citoyen et, le cas échéant, les capteurs, afin d’améliorer la qualité de vie des habitants et permettre une gestion plus durable des ressources.