Augmenter les fréquences
« Une connectivité excellente partout nécessite de poursuivre le développement du réseau mobile. Couvrir plus de zones, réduire le temps de latence et améliorer la bande passante disponible, cela passe par des investissements d’infrastructure mais également des évolutions technologiques. À ce titre, la 5G représente le prochain bond en avant pour les systèmes de communication mobile.
Une première piste dans laquelle nous sommes engagés est l’amélioration de l’efficacité spectrale : comment mieux exploiter les fréquences radio pour optimiser le débit et supporter un plus grand nombre d’utilisateurs. Pour ce faire, nous étudions en particulier de nouvelles antennes, plus intelligentes.
Une seconde piste est l'usage de nouvelles fréquences. La 4G fonctionne entre 800 MHz et 2,6 GHz ; la 5G permettra d'exploiter des fréquences de 600 MHz jusqu'à 40 GHz dans un premier temps, puis jusqu'à 100 GHz voire au-delà. »
Traverser les murs
« Le problème des fréquences plus élevées est qu’elles supportent moins les obstacles physiques. Au-delà de 20 GHz, par exemple, les ondes franchissent difficilement les murs. Cela peut être un avantage pour l’efficacité d’un réseau déployé à l’intérieur des bâtiments, par exemple pour couvrir des espaces de bureaux ou un site industriel, mais cela limite la couverture de l’intérieur des bâtiments par des antennes extérieures. Nous travaillons activement pour comprendre comment utiliser au mieux ces nouvelles fréquences, en complément des fréquences basses qui, elles, traversent très bien les murs et seront aussi exploitées par la 5G ! »
Réduire les coûts
« Le coût de la connectivité est important pour une entreprise. Orange travaille à le limiter, en accroissant par exemple la portée de ses antennes, pour en réduire le nombre. La 5G offrira par exemple la possibilité de couvrir un rayon de 100 à 300 km quand la 4G ne dépasse pas une trentaine de kilomètres. À cette distance, on ne visionne pas de vidéo HD, mais on peut par exemple supporter le trafic des objets connectés, ou un accès basique à Internet. De telles solutions seront utiles pour couvrir des zones où il n'est pas aujourd'hui économiquement viable de déployer un réseau 4G, par exemple certaines régions en Afrique et des zones peu denses en Europe »
Rester connecté en toute circonstance
« Pour certains industriels la 5G recèle un enjeu de compétitivité : la très haute fiabilité de la technologie permettra de garantir la transmission de données critiques en temps réel. Un enjeu clé dans des secteurs tels que l'e-santé, où certaines données ne peuvent pas attendre pour être communiquées. »
Connectivity is in the air Pour optimiser la connectivité, Google et Facebook imaginent faire voler les antennes relais à l’aide de ballons ou de drones. En cours de test, ces solutions innovantes profitent de la baisse des coûts de fabrication et de lancement des satellites basse orbite. Dans les deux cas, les infrastructures sont prévues pour être totalement autonomes et alimentées par l’énergie solaire. |
Augmenter la performance énergétique
« Une connectivité ambiante, c’est enfin un réseau efficace énergétiquement. Orange milite activement pour réduire la consommation électrique de moitié avec la 5G, tout en permettant un multiplication du trafic par 1 000. Cet objectif a été adopté par l'alliance NGMN (Next Generation Mobile Network) qui rassemble Orange, Deutsche Telekom, Telecom Italia ou NTT Docomo. »
Quand arrivera la 5G ?
« Les premiers déploiements commerciaux sont attendus à partir de 2020 ; ils offriront un premier jeu de fonctionnalités pour le haut débit, la latence réduite, la haute fiabilité et l’efficacité énergétique. Les fréquences au-delà de 6 GHz, qui permettront d’atteindre de très hauts débits, seront vraisemblablement disponibles aux alentours de 2022 en Europe, tout comme les équipements permettant de très larges rayons de couverture. »
Pour aller plus loin
>> 5G : le réseau mobile accélère, l'entreprise aussi
>> Même en mobilité, mon bureau me suit