Pascal Boulard est un journaliste à La Tribune en charge de la page Business Managers Technologies. Voici une interview de Daniel Le Boulbar, responsable de la zone Europe du Sud de Mentor Graphics, grand spécialiste de la conception assistée par ordinateur des circuits électroniques.
« Vitesse et consommation, deux défis pour les puces des portables »
Pascal Boulard: Les téléphones portables et les smarphones doivent gérer de plus en plus de fonctions : lecteur MP3, lecteur-enregistreur vidéo, appareil photo, connexion Wi-Fi. Quels sont les défis posés lors de la conception des circuits ?
Daniel Le Boulbar: Au niveau des circuits, nous devons gérer deux grands problèmes, la consommation et la vitesse. Plus on essaye d'avoir des fréquences élevées, plus la puce électronique va consommer de l'énergie. Nous devons obtenir la plus grande vitesse possible avec la plus basse consommation possible. C'est le principal défi des logiciels que nous développons pour les gravures de 32 à 28 nanomètres, voire les gravures de 22, 20 et 18 nanomètres.
P.B: Vous y arrivez ?
D.L.B: On y arrive mais c'est difficile. Nous avons plusieurs technologies pour y parvenir dont un système de placement routage des fonctions logiques sur une puce. Nos logiciels embarquent des algorithmes pour gérer la consommation des circuits en fonction de plusieurs configurations.
P.B: Pendant longtemps, l'industrie des puces ne s'est préoccupée que de la performance. Quand est-ce que les sujets sur la consommation sont apparus ?
D.L.B: A partir de la gravure en 65 nanomètres. On s'est aperçu qu'il fallait développer des logiciels en collaboration avec les fondeurs de silicium.
P.B: Est-ce que les smartphones présentent des particularités que n'ont pas les PC ou l'automobile ?
D.L.B: Certainement au niveau de la consommation. Il y a de plus en plus d'applications à gérer. Le smartphone est devenu un outil qui regroupe tout : l'accès au web, la gestion des contacts et la gestion de l'agenda. On peut même regarder la télévision sur un smartphone. Tout cela sans avoir besoin de se connecter au secteur pour recharger les batteries. Outre la conception des circuits, la bataille est aussi livrée au niveau du système d'exploitation. Les applications et le matériel deviennent de plus en plus intimes. Pour aider à développer des applications sur Android, nous avons racheté la société Embedded Alley.
P.B: Qu'est-ce qui est important pour le développement de la mobilité ?
D.L.B: L'accès au réseau 3G est frustrant. La vitesse de transmission des informations est très lente par rapport à ce qu'on cherche. La mise à niveau des infrastructures est un défi important pour le confort des utilisateurs. On peut avoir le plus bel outil dans les mais si on n'a pas le tuyau ou la bande passante nécessaire pour écouler les données, on est malheureux.
Propos recueillis par Pascal Boulard
« Vitesse et consommation, deux défis pour les puces des portables »
Pascal Boulard: Les téléphones portables et les smarphones doivent gérer de plus en plus de fonctions : lecteur MP3, lecteur-enregistreur vidéo, appareil photo, connexion Wi-Fi. Quels sont les défis posés lors de la conception des circuits ?
Daniel Le Boulbar: Au niveau des circuits, nous devons gérer deux grands problèmes, la consommation et la vitesse. Plus on essaye d'avoir des fréquences élevées, plus la puce électronique va consommer de l'énergie. Nous devons obtenir la plus grande vitesse possible avec la plus basse consommation possible. C'est le principal défi des logiciels que nous développons pour les gravures de 32 à 28 nanomètres, voire les gravures de 22, 20 et 18 nanomètres.
P.B: Vous y arrivez ?
D.L.B: On y arrive mais c'est difficile. Nous avons plusieurs technologies pour y parvenir dont un système de placement routage des fonctions logiques sur une puce. Nos logiciels embarquent des algorithmes pour gérer la consommation des circuits en fonction de plusieurs configurations.
P.B: Pendant longtemps, l'industrie des puces ne s'est préoccupée que de la performance. Quand est-ce que les sujets sur la consommation sont apparus ?
D.L.B: A partir de la gravure en 65 nanomètres. On s'est aperçu qu'il fallait développer des logiciels en collaboration avec les fondeurs de silicium.
P.B: Est-ce que les smartphones présentent des particularités que n'ont pas les PC ou l'automobile ?
D.L.B: Certainement au niveau de la consommation. Il y a de plus en plus d'applications à gérer. Le smartphone est devenu un outil qui regroupe tout : l'accès au web, la gestion des contacts et la gestion de l'agenda. On peut même regarder la télévision sur un smartphone. Tout cela sans avoir besoin de se connecter au secteur pour recharger les batteries. Outre la conception des circuits, la bataille est aussi livrée au niveau du système d'exploitation. Les applications et le matériel deviennent de plus en plus intimes. Pour aider à développer des applications sur Android, nous avons racheté la société Embedded Alley.
P.B: Qu'est-ce qui est important pour le développement de la mobilité ?
D.L.B: L'accès au réseau 3G est frustrant. La vitesse de transmission des informations est très lente par rapport à ce qu'on cherche. La mise à niveau des infrastructures est un défi important pour le confort des utilisateurs. On peut avoir le plus bel outil dans les mais si on n'a pas le tuyau ou la bande passante nécessaire pour écouler les données, on est malheureux.
Propos recueillis par Pascal Boulard
Entre Janvier 2010 et Juin 2011, j'ai travaillé dans l'équipe de communication externe chez Orange Business Services en tant que community manager. Mon rôle était notamment d'animer les blogs d'Orange Business, et de les faire évoluer. Mais aussi de gérer la page Facebook, et le compte Twitter d'Orange Business @orangebusiness