Le 14 novembre 2011, l'autorité britannique de régulation des services financiers (la FSA) a supprimé l'exception des équipements mobiles concernant l'obligation d'enregistrement des transactions par téléphone. Une partie des sociétés avait évité la mise en place de l'enregistrement sur téléphone mobile jusqu'à la dernière minute, ainsi que, ou peut-être à cause de, certaines incertitudes concernant la première génération de technologies d'enregistrement sur téléphone mobile (voir “Tide turns for no man”).
état des lieux sur l'enregistrement mobile
Immédiatement après le 14 novembre, le sentiment était partagé parmi les sociétés concernées, certaines se mettant en conformité et d'autres trouvant que les solutions choisies étaient inapplicables. Étant donné l'état des lieux à ce moment-là, j'ai pensé qu'il était donc intéressant de revoir la situation quatre mois après la date de mise en application.
Cela a certainement été une période de discussions animées au sein du marché, certaines sociétés travaillant avec la FSA, voire même obtenant un délai de grâce dans certains cas, et tentant dans le même temps de rendre leurs solutions totalement conformes.
La plus grande difficulté des solutions de première génération basées sur les téléphones est que leur conception repose sur la mise en place d'un deuxième appel (conférence) pour faciliter l'enregistrement. De toute évidence, cela crée un surcoût potentiel et un retard dans la mise en place initiale de l'appel, avec des résultats variables en fonction des opérateurs de réseaux mobiles et des logiciels utilisés sur les téléphones. Il en résulte que, bien que fonctionnant correctement pour certains, les temps de connexion prolongée rencontrés par d'autres rendent cette solution inapplicable.
Alors que faire ? Comme il s'agit de solutions de première génération, il est probablement possible d'examiner, de modifier et d'améliorer les logiciels et la conception utilisée, mais cela sera-t-il suffisant ?
quelles solutions alternatives?
Une réponse évidente consisterait peut-être à adopter une solution basée sur l'opérateur, enregistrant essentiellement le trafic des communications (voix et SMS) lors de son passage à travers le réseau de l'opérateur. Peut-être cette solution n'a-t-elle pas été envisagée aussi sérieusement à l'époque, car l'enregistrement mobile des communications des opérateurs était considéré comme une exigence spécialisée représentant un volume relativement faible, et touchant un sous-ensemble de la communauté mobile au sein des sociétés. En outre, les pistes initiales et la validation de principe étaient davantage axées sur le parcours des téléphones, que l'on jugeait suffisant à l'époque.
Il semble que les sociétés qui luttent encore pour rendre leurs solutions actuelles viables et conformes montrent un intérêt croissant pour l'enregistrement mobile basé sur l'opérateur. Cette approche offre également d'autres avantages, notamment :
- elle fonctionne de la même manière quel que soit le téléphone (et permet également le mélange de téléphones en fonction des préférences de chaque individu) ;
- elle est plus sûre car il est impossible de la contourner ;
- elle pourrait être considérée comme plus facile à gérer d'un point de vue financier, l'enregistrement mobile étant fourni à titre de service optionnel dans le contrat de téléphonie mobile des utilisateurs sélectionnés.
Au bout du compte, plus qu'une voie d'évolution en matière d'enregistrement mobile au Royaume-Uni, cet événement montre que les organismes de régulation du monde entier vont certainement persister dans leurs efforts vers une plus grande visibilité et une surveillance plus approfondie des activités des marchés. Les technologues devront ensuite tenir compte des leçons apprises, à mesure que ces exigences se répandront.
Paul
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Currently Head of Voice Trading Solutions with Orange Business, Paul has been involved in the management, design, delivery and support of technology within the financial services industry for more than 25 years. His current role has specific focus on voice, multi-media and unified communication, as well as voice recording and regulatory compliance. Prior to Orange Paul has held technology leadership positions within both financial institutions and supplier environments, including head of professional services within leading hardware and software vendors, Service Delivery Director for a City based European banking group and a founder member of a City of London based management consultancy firm.