Le secteur des communications mobiles commence à se ressaisir en matière de haut débit. Longtemps rongés par une marée de sigles incompréhensibles, la GSM Association et seize des plus grands opérateurs et sociétés informatiques mondiaux ont pris exemple sur la Wi-Fi Alliance et créé un modèle d'étiquettes pour le haut débit mobile. Au lieu d'essayer de comprendre s'ils peuvent utiliser les technologies UMTS, 3G, HSPA ou Turbo 3G, les utilisateurs n'auront qu'à s'équiper d'appareils affichant la marque de service « haut débit mobile » pour être sûrs de pouvoir accéder aux services du haut débit mobile.
Avec ce modèle, les technologies de communication seront pré-installées et pré-configurées sur les ordinateurs portables affichant la marque « haut débit mobile », qui seront ainsi prêts à l'emploi. Pour porter cette marque, les équipements devront bénéficier d'une connectivité rapide au réseau mobile utilisant la technologie GSM HSPA ainsi que celles citées précédemment, y compris les technologies HSPA Evolved et LTE (et nous revoilà dans les sigles !). Ce modèle ne se limitera pas aux ordinateurs portables. En effet, la GSMA annonce de façon assez surprenante que cette marque sera applicable aux appareils photo, aux lecteurs MP3 et à une large gamme d'appareils offrant un accès haut débit sans-fil, pourvu que ces équipements soient totalement mobiles.
L'aspect positif de cette évolution est incontestable. L'apparition de ce système accélérera l'adoption du haut débit mobile, et vise clairement à prendre la part occupée aujourd'hui par les bornes Wi-Fi. En effet, le communiqué de presse publié annonce, avec une certaine emphase : « même si la connectivité Wi-Fi aura toujours son rôle à jouer, le grand mérite du haut débit mobile est qu'il affranchit l'utilisateur de la tyrannie spatiale des bornes d'accès. » Selon les chiffres de Wireless Intelligence, plus de 55 millions d'individus, répartis dans 91 pays, sont déjà abonnés à des services de haut débit mobile et quatre millions de nouveaux abonnés viennent grossir les rangs chaque mois.
Bien entendu, éliminer la confusion des utilisateurs ne résout qu'en partie le problème d'adoption du haut débit mobile. Le coût de cette technologie est encore problématique, en particulier en cas d'itinérance des utilisateurs. Les histoires de cadres ayant reçu des factures d'itinérance de données mobiles exorbitantes suite à des déplacements, ne se comptent plus. C'est pour cette raison que les entreprises se tournent davantage vers le système des bornes d'accès Wi-Fi, dont les prix sont plus prévisibles. Heureusement, les coûts d'itinérance de données commencent déjà à diminuer, le secteur réagissant à la fois à une menace de réglementation et à la pression du marché. Certains opérateurs envisagent même de créer, pour les tarifs internationaux, un prix de gros très bas de 0,25 € par mégaoctet. Des prix aussi faibles feront certainement du haut débit mobile un secteur attractif, et scelleront la position du GSM en tant que principale technologie d'accès.
After a Masters in Computer Science, I decided that I preferred writing about IT rather than programming. My 20-year writing career has taken me to Hong Kong and London where I've edited and written for IT, business and electronics publications. In 2002 I co-founded Futurity Media with Stewart Baines where I continue to write about a range of topics such as unified communications, cloud computing and enterprise applications.