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Le BYOD (ou Bring Your Own Device) soit le fait pour un employé d’utiliser son terminal personnel à des fins professionnelles est un des marronniers de la toile IT. Pourtant plus d’un article ici et là, m’a mis la puce à l’oreille : le problème est-il traité dans le bon sens ?
à l’origine, Dieu créa le smartphone...
...Et le smartphone eu l’énorme succès que l’on sait en particulier depuis la « fracture 2007 » que représenta l’iPhone (cette petite infographie pour se mettre à jour). A partir de là, la consumérisation de l’IT fut sur toutes les lèvres, puisque les entreprises n’avaient pas forcément anticipé la force avec laquelle ces outils auraient changé nos habitudes.
Ajoutez à cela les prétentions des Digital Natives arrivant en entreprise et voilà une gigantesque sonnette d’alarme agitée par les DSI et les spécialistes de sécurité prévoyant les dangers multiples qui découlaient de ce choc entre smartphones et entreprises.
A partir de là, le BYOD a été l’une des manières de canaliser cette vague mobile (d’autres comme le COPE sont une autre manière de répondre aux dilemmes pros/perso). Cependant, les défis identifiés ont été de deux ordres : la sécurité bien sûr, avec des usagers et des terminaux non conformes aux politiques de sécurité, voire des politiques de sécurité (MDM-VPN-conteneurs séparés..) inexistantes en matière mobile, mais aussi l’inquiétude des employés eux-mêmes soucieux de protéger leur vie privée.
Un excellent article dresse le point sur la question allant jusqu’à arguer que le BYOD en France n’existe pas ! ou alors qu’il existe depuis 30 ans.. Ce qui est certain c’est qu’un BYOD véritablement maîtrisé est loin d’être généralisé.
Pourtant les règles de base à respecter sont relativement simples, alors pourquoi les entreprises n’agissent-elles pas plus fortement dans ce sens ?
Et bien peut-être parce que le BYOD n’est pas une fin en soi, mais une réponse provisoire à l’écart qui est apparu entre l’équipement personnel et l’équipement professionnel. Cela ne s’est d’ailleurs pas restreint aux devices puisqu’on parle aussi de BYOA (pour application) ou de BYOE (pour everything)... Mais accepter ce statut quo en s’arrêtant à ce stade c’est rater les opportunités de la mobilité puisque, par définition, ce sont des devices ou des outils pensés pour le grand public, que l’on autorise à franchir le seuil des métiers. Les utiliser pour le business n’est donc souvent qu’une sorte de système D (et non, Dropbox n’est pas le meilleur moyen de partager ses documents d’entreprise !).
l’ère du post-BYOD
Le BYOD est né de la fracture entre grand public et monde professionnel. Aujourd’hui pourtant, avec la généralisation de la mobilité, cette fracture s’est réduite. La question pertinente semble désormais devoir plutôt être pour les entreprises : « comment vais-je profiter de tous ces nouveaux outils pour être plus efficace ? »
L’avenir de la mobilité d’entreprise n’est donc plus dans un « laisser-faire » (ce qu’est le BYOD en tant que réponse « subie ») mais au bien au contraire dans le faire, c’est-à-dire dans le lancement de projets mobiles pensés par et pour les employés. La mobilité acquiert alors une autre dimension : équiper des populations jusqu’alors non informatisables, développer des applications taillées sur mesure pour répondre aux besoins terrains...
La mobilité créatrice de valeur va au-delà du simple fait de gérer les accès aux messageries à partir de terminaux personnels, elle est - au risque de se répéter - dans ce qu’on nomme « les nouveaux usages ».
Au-travers de projets métiers innovants, les sociétés commencent alors à penser la mobilité non plus en termes de risques mais en termes de gains concrets. Cette mobilité là est le fruit d’une réflexion qui met au centre l’usage, et donc l’usager. Le triste constat « je suis mieux équipé personnellement que professionnellement » devrait alors tomber en désuétude et la mobilité pourra rendre plus performants de nombreux processus d’entreprise, participer à la rénovation de son image et amener des avantages concurrentiels qui feront la différence ! Oui, la guerre mobile aura bien lieu..
Yann
Crédit photo : © Sergey Nivens - Fotolia.com
De formation littéraire, mais issu de la génération Y, je me suis spécialisé dans le business particulier des nouvelles technologies où j’achève mon cursus. Curieux de nature, je me plais à observer de l’intérieur les tendances technologiques qui façonnent notre quotidien, et à tenter de comprendre tant les opportunités que les nouveaux challenges qu’elles emmènent avec elles...