Les villes occupent 2% de la surface de la terre et abritent la moitié de la population mondiale. Face à une croissance démographique toujours plus grande, elles doivent faire face à des problématiques énergétiques et sociales toujours plus fortes. Dans ce contexte, des « smart cities » émergent. Modernes, confortables et respectueuses de l’environnement, quelles sont les villes les plus « smart » ?
Barcelone, reine des villes connectées
Selon le cabinet américain Juniper Research, Barcelone est la ville la plus intelligente du monde. Ce classement prend notamment en compte la capacité des villes à utiliser des réseaux électriques intelligents (smart grids) ainsi que la mise en place de technologies de pointe en matière de gestion du trafic routier et de l’éclairage urbain. Ainsi, la capitale catalane utilise des capteurs pour repérer les places de stationnement vides. Grâce à une application dédiée, les automobilistes peuvent alors localiser en temps réel les places libres et se garer facilement. À la clé un gain de temps et de carburant.
Barcelone est également un exemple en matière de réseaux de communication : des caméras intelligentes sont capables de surveiller la ville de manière autonome et les hotspots Wi-Fi publics sont très nombreux et bien répartis dans les quartiers fréquentés et touristiques.
Si les lampadaires sont connectés et capables de s’adapter à la fois à la luminosité et au nombre de passant aux alentours, la ville est aussi réputée pour sa gestion des déchets particulièrement efficace. Dans certains quartiers, les camions bennes appartiennent déjà au passé. Les déchets sont aspirés par un système pneumatique et sont automatiquement transportés à une vitesse de 70 km/h dans des tubes souterrains. Propre, connectée et agréable à vivre, Barcelone est définitivement un modèle à suivre.
Nice, la french-touch
La capitale azuréenne figure elle aussi dans le classement établi par Juniper Research. Et ce n’est pas un hasard. Nice est une ville pionnière en matière d’usages numériques :
- En 2010, les premières expérimentations du NFC dans les transports ou le paiement sont testées avec la plateforme Cityzi.
- Dès 2011, Nice devient l’un des sites pilotes choisis pour le développement des réseaux électriques intelligents, mélangeant différentes sources de production et capables de gérer l’énergie en fonction des besoins.
- En 2011 également, Auto Bleue, le premier service d’auto-partage électrique de France est déployé.
- En 2012, un « Spot Mairie » est mis en place. Il s’agit d’une cabine dans laquelle les habitants de la ville peuvent effectuer des démarches administratives en dialoguant par écrans interposés avec un agent.
- Toujours en 2012, le premier système de parking intelligent d’Europe (rappelant celui mis en place par la suite à Barcelone) est installé à Nice.
- En 2013, le premier « boulevard connecté » au monde est inauguré. Son but est alors d’expérimenter l’Internet des Objets appliqué à la gestion de la ville. En mettant en place un réseau intelligent de capteurs, de nombreuses informations (éclairage public, trafic routier, qualité de l’environnement, niveau de remplissage des ordures…) sont ensuite traitées afin de mutualiser les services et optimiser les coûts.
Tel Aviv, la « digitalized city »
Classée ville la plus intelligente l’année passée, Tel Aviv se distingue notamment par sa volonté de devenir une « ville digitalisée ». Terre de start-ups (berceau de Waze et SodaStream notamment), la ville israélienne se veut à la pointe de la technologie. Le système « DigiTel », proposé par la municipalité, permet aux résidents d’effectuer en ligne la plupart des démarches administratives (paiement des impôts, inscription des enfants à l’école, demande de permis de construire…). Via une application mobile dédiée, il est possible de connaître en temps réel l’état du trafic routier, la disponibilité des places de stationnement ou encore le programme culturel de son quartier. Grâce à cet outil, les habitants peuvent aussi signaler à la ville d’éventuelles dégradations de l’espace public, accélérant ainsi leur réparation. Une carte intelligente et unique, la « DigiTel Card », offre quant à elle des avantages personnalisés sur de nombreuses activités telles que les piscines, les musées ou les concerts. Consciente des enjeux des Open Data, la municipalité fournit également une API permettant aux développeurs d’accéder à de nombreuses données publiques. Cela permet l’émergence d’outils « faits maison » qui contribueront toujours plus à améliorer la digitalisation de la ville.
De New-York à Singapour, nombreuses sont les villes porteuses de projets technologiques et environnementaux donnant à la vie urbaine un caractère plus « intelligent ». Le « smart » de nos villes n’est plus une simple question de confort, c’est un mode de développement réellement innovant et durable.
Antonin
Pour aller plus loin :
Où rencontre-t-on le "smart" dans la ville ?
Amateur de vidéo et féru de technologie, je travaille actuellement au sein de l’équipe Marketing Opérationnel & Communication d'Orange Applications for Business.