« Objets connectés, avez-vous donc une âme ? » telle est la question que se posaient les intervenants de la conférence sur les objets connectés, qui s’est tenue ce jeudi 13 février aux TechDays de Microsoft. Si vous l’avez raté, voici un concentré du meilleur de ce qu’il s’est dit, et de ce qu’il s’est passé.
Où en est l’internet des objets ?
Pour introduire le sujet, on nous rappelle en quelques points le contexte actuel.
En chiffres, le nombre d’objets connectés a dépassé celui d’êtres humains sur la planète en 2008, à la fin de l’année 2014 ils devraient atteindre les 15 milliards et en 2020, les prévisions nous amènent à un volume à peine croyable de 80 milliards.
Pour de nombreux observateurs, l’internet des objets, ou Internet of Things (IoT) est d’ailleurs perçu comme la nouvelle révolution technologique depuis l’explosion des réseaux sociaux. L’ampleur est telle, qu’on ne parle déjà même plus vraiment d’Internet of Things, mais plutôt d’Internet of Everythings. En clair, cela signifie qu’absolument tout autour de nous (et même à l’intérieur de nous) a vocation à être connecté. Le sujet fait même partie des 34 projets d’avenir mis en avant par le gouvernement, symbole d’une grande attente en termes de croissance.
Le développement de l’internet des objets se construit autour de l’expansion de quatre facteurs :
- La technologie des capteurs, qui permet de récupérer de plus en plus de données diverses et variées.
- Le développement du cloud, qui permet de stocker de gigantesques quantités de données.
- L’amélioration des traitements BIG DATA, qui permettent d’extraire la valeur des données obtenues.
- La généralisation des mobiles qui offre de nouvelles perspectives en termes d’interactions avec les objets connectés.
On nous fait ensuite une petite démonstration de l’étendue du potentiel des objets connectés. Une vitre Sensorit, d’apparence lambda, est connectée à divers objets, comme la station météo Netatmo, et affiche, comme un écran, les données récupérées par cette dernière (température, météo, volume sonore, taux de CO2, etc.). La vitre-écran est aussi une interface de contrôle (fermer/ouvrir ses volets, afficher son fil twitter, etc.) et de diffusion de contenu (télévision, vidéos, images, etc.), rendue possible grâce à une fonction d’opacité qui assombrit le verre, stoppant l’entrée de la lumière. Et pour éviter de laisser des traces de doigts sur la vitre, l’interaction ne se fait pas par le toucher mais par gestes, grâce à des capteurs de mouvements qui détectent la présence d’une main, et donc la requête de l’utilisateur.
Parrot, Sen.se, Iconem … des objets connectés toujours plus innovants
S’en suit un défilé de présentations d’objets connectés. Frédéric Dittmar, du groupe Bolloré, nous montre son concept de voiture connectée qui facilite l’auto partage. Le véhicule reconnait automatiquement son conducteur grâce à sa clé connectée et charge son profil à bord, lui permettant d’accéder à ses trajets favoris, ses radios ou encore sa liste de contacts sur l’écran de sa voiture.
Henri Seydoux, le fondateur et président de Parrot , nous présente son drone Ebee, capable de survoler les endroits les plus inaccessibles du globe pour en récupérer des images inédites et obtenir une cartographie de la zone, à 5 centimètres près. Toujours sur le thème des drones, Yves Ubelman, président d’Iconem, nous parle du sien. Plus gros que celui de Parrot, les drones d’Iconem sont spécialisés dans la cartographie et permettent de synchroniser des images d’archives avec des photos actuelles prises par ce dernier, pour aboutir à des reconstitutions de sites historiques les plus fidèles possible.
Pour finir, Rafi Haladjan, président et fondateur de Sen.se nous parle du très attendu objet Mother, présenté comme « la mère de tous les objets connectés ». Et c’est sous un angle intéressant que Sen.se aborde le sujet de l’internet des objets, en partant du postulat que la gestion d’un trop grand nombre d’objets connectés deviendrait rapidement chaotique pour les utilisateurs. Ainsi Sen.se préfère se concentrer sur la connectivité des « usages » plutôt que celle des « objets », en proposant d’accoler à chaque objet que l’on souhaite rendre intelligent des petits capteurs, qui se chargeront, par eux-mêmes, d’analyser les usages auxquels ils sont destinés.
Et pour conclure cette conférence, on nous fait rêver, en nous présentant des objets connectés révolutionnaires. On retiendra l’incroyable Pillcam, une petite pilule qui, une fois ingérée par un patient, se pilote à distance par le médecin pour pouvoir explorer les tréfonds du corps humain, ainsi que les lentilles connectées de Google (en cours de développement) qui intègrent de la réalité augmentée et récupèrent des données de santé via le fil lacrymal, comme le taux de glucose ou de glycémie.
Une conférence qui nous confirme encore un peu plus l’explosion imminente des objets connectés, même si on ne sait toujours pas, au final, s’ils sont dotés d’une âme ou non.
Sylvain
Etudiant en école de commerce et passionné de nouvelles technologies, je suis actuellement apprenti assistant chef de produit M2M au sein du TECHNOCENTRE. Mon travail me permet d’être en contact permanent avec le monde du machine to machine et de découvrir régulièrement les nouveautés de ce secteur.