Dans le cadre du fleet management, l’éco-conduite est un levier pour réaliser des économies sur des postes de dépenses difficiles à réduire en entreprise. Ainsi, couplée à des solutions M2M (Machine to Machine) comme l’installation de boîtiers dans les véhicules, la formation à l’éco-conduite s’inscrit dans une démarche d’économies et d’écologie.
Après vous avoir vanté les mérites des formations, et parce que je suis une citoyenne éco-responsable, j’ai passé le cap : j’ai fait une formation à l’éco-conduite. Alors verdict, ça marche ou pas ? Description de cette journée « pour la planète » et pour le porte-monnaie :
9h: Début de la formation. On est tous absolument ravis de retourner à l’école, de (ré)-écouter les règles de conduite de base et de laisser tomber nos dossiers ultra-urgents en cours… Sauf que non, l’écoute passive n’est pas du tout au programme. Premières minutes premier tour de table : on discute, et on présente notre conduite : « Anne-Laure, conductrice parisienne plutôt (très) stressée, j’ai une Clio diesel qui fait en moyenne 6,2L/100».
fleet management : des véhicules équipés de capteurs, reliés à des tablettes
10h : Place à la pratique ! Une fois les contrôles habituels (pression des pneus, rétroviseurs, phares…) faits, on monte tous en voiture. Le formateur, côté passager, met en marche sa tablette tactile directement reliée au véhicule et à la pression exercée sur la pédale d’accélérateur. Ce branchement lui permet d’avoir une totale visibilité sur ma conduite : ma consommation mais aussi l’émission du CO2, les temps d’arrêt, le temps passé sur chaque vitesse etc…
Il me demande de conduire comme si j’étais toute seule : résultat, après une ballade d’une quinzaine de minutes dans Paris et ses alentours, je suis la mauvaise élève de cette formation : ma kangoo consomme 8,4L/100. Bon, j’étais stressée et en plus il y avait des bouchons !
11h30 : retour en salle et partage des résultats. Puis le deuxième tour où cette fois-ci, le formateur se transforme en coach de conduite : en plus de nous prodiguer des conseils, il nous dit quand passer les vitesses, quand appuyer sur la pédale de frein et quand rétrograder.
En fait c’est plutôt simple, il faut passer les vitesses le plus vite possible tout en maintenant un bon régime moteur (ne soyez pas choqué d’être à 60 km/h en 5ème !), anticiper la circulation pour éviter de freiner et, si possible, freiner avec le frein moteur... L’effet est immédiat : la consommation diminue radicalement et je me sens tout de suite plus zen, surtout quand mes collègues prennent le volant !
bilan : réduction de consommation de 10%
Cet exercice a donc duré tout l’après-midi : on conduit tous plusieurs fois sur le même parcours, et on fait le bilan sur la tablette en regardant l’évolution des données. Résultat des courses, je passe de 7,8 à 5,2 L/100 à la fin de la journée, diminue quasiment d’un quart mon émission de CO2 et réaliserais de grandes économies si j’appliquais ces précieux conseils à la maison.
Plus généralement, les formations éco-conduite couplées au suivi et à l’analyse des données permettent une baisse de la consommation de carburant (de l’ordre de 10% les 6 premiers mois), une diminution des coûts d’entretien grâce à une conduite plus souple. Mais le fleet management et l’éco-conduite ont également un impact sur la sécurité en réduisant les sinistres et donc les primes d’assurance. Ainsi, le ROI de ces solutions est immédiat et apporte une réponse aux enjeux écologiques et économiques.
Anne-Laure
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