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Le secteur de la santé s’intéresse de plus en plus aux solutions machine to machine pour garantir la meilleure prise en charge des patients possible. Et pour cause, on estime à 200 millions le nombre de personnes à travers le monde souffrant d’une pathologie qui pourrait être traitée grâce à la télémédecine. A l’heure actuelle, seul 1% de ces malades seraient équipés d’une solution M2M, laissant entrevoir de réelles opportunités de développement.
les solutions de monitoring
Le diabète, les défaillances cardiaques et l’apnée du sommeil sont actuellement les trois pathologies qui, aujourd’hui, disposent des solutions de surveillance à distance les plus abouties et utilisées.
L’apnée du sommeil, qui touche près de 5% de la population, est une des pathologies dont le traitement est fortement impacté par l’arrivée des nouvelles technologies M2M. Lorsque de l’apnée du sommeil est diagnostiqué chez un patient, des solutions permettent alors de suivre en continue son état respiratoire et de prévenir ses crises d’apnée. Autre avantage, les appareils connectés permettent de s’assurer que la machine est utilisée.
En effet, de nombreux patients possèdent un équipement d’aide à la respiration, en grande partie pris en charge par la sécurité sociale, sans l’utiliser. Une récente loi a donc imposé une utilisation minimum, en dessous de laquelle l’appareil ne sera plus remboursé.
Les porteurs de pacemakers et défibrillateurs, tous deux implantables, bénéficient également de cette surveillance accrue. Alors qu’un pacemaker lambda nécessite d’être contrôlé régulièrement à l’hôpital, son homologue connecté détecte et prévient les médecins en cas de dysfonctionnement. Autre caractéristique, ces nouveaux pacemakers permettent d’envoyer quotidiennement, via une passerelle connectée, des données sur l’état de santé du patient, assurant ainsi un suivi régulier et prévenant en cas d’une éventuelle alerte.
Le diabète est une maladie chronique très contraignante due à l’obligation de relève régulière du taux de glucose. Ainsi, l’arrivée de dispositifs connectés, connectés à la pompe via Bluetooth ou Wifi permet le transfert des données directement sur un logiciel dédié, améliorant fortement le quotidien du malade. A n’en pas douter, les processus médicaux liés au diabète devraient de plus en plus bénéficier d’une autonomisation et d’une automatisation du processus de relève, rendant la maladie bien plus supportable qu’elle ne l’est aujourd’hui.
La médecine connectée dispose alors d’une fonction double : assurer le suivi de la qualité du traitement tout en attestant de l’utilisation réelle de l’appareillage.
e-Santé : les défis futurs et solutions à venir
Face à l’augmentation annoncée du développement des maladies chroniques, les solutions de télémédecine sont vouées à connaître un succès assuré et renouvelé dans le temps, qui amèneront certainement d’autres pathologies à voir leurs appareillages connectés.
Cependant, le réel obstacle à l’implémentation d’une offre e-Santé pérenne et de qualité, se situe davantage dans la volonté des pouvoirs publics d’instaurer des politiques de santé claires, fixant de manière nette et précise les règles en la matière. Aujourd’hui, l’absence d’une politique commune et homogénéisée entre les états empêche l’explosion de la médecine connectée – en partie à cause des coûts souvent prohibitifs de développement et une certaine réticence du monde médical, notamment en ce qui concerne la garantie de sécurité des données à caractère médicale.
Le développement de la médecine connectée suppose aussi une interaction accrue entre les différents acteurs de cet écosystème aujourd’hui nébuleux. Industriels médicaux, développeurs M2M, pouvoirs publics et établissements de soin devront mutualiser leurs compétences pour créer des appareillages techniques fiables et initier des politiques de soin garantissant une utilisation optimale de ce type d’équipements.
Le rôle des pouvoirs publics est donc crucial, il doit à la fois être moteur dans la mise en place de politiques de remboursement favorables au machine-to-machine et dans son corollaire, le développement continu de l’innovation M2M au service de la santé.
En permettant un contrôle et une surveillance continue, la médecine connectée dispose de réels arguments pour s’imposer au plus grand nombre, offrant au patient un confort et une qualité de vie accrus. Déjà présente pour des pathologies chroniques nécessitant une adaptation de traitement et un suivi régulier, la médecine connectée vise à se développer pour des spécialités de plus en plus pointues, avec toujours la même optique : accroître la simplicité d’utilisation du matériel médical et permettre au patient d’améliorer la prise en charge de sa pathologie.
Sylvain Gasc (et merci à Romain Thalassinos pour sa contribution)
Crédit photo : © Scanrail - Fotolia.com
Etudiant en école de commerce et passionné de nouvelles technologies, je suis actuellement apprenti assistant chef de produit M2M au sein du TECHNOCENTRE. Mon travail me permet d’être en contact permanent avec le monde du machine to machine et de découvrir régulièrement les nouveautés de ce secteur.