Nous avons vu dans la première partie de cette série les grandes familles existantes des réseaux sociaux d'entreprise, puis les bonnes questions à se poser à l'heure du choix. Voici maintenant l'occasion de faire un bilan sur la mise en place d'un réseau social d'entreprise.
tous les chemins mènent à Rome... mais il y en a quand même des plus adaptés que d’autres !
On peut volontairement choisir un itinéraire et un moyen de transport différents des autres pour arriver à une même destination, parce qu’on a de bonnes raisons (priorités personnelles, moyens à disposition, caractère de personnalité…) :
- Je prends l’autoroute parce que je suis prêt à payer le péage pour arriver plus vite.
- Je prends la route nationale parce que j’ai le temps, que je dois prendre une personne en covoiturage sur le trajet, tout en profitant de la traversée de villes sympathiques pour casser la monotonie du paysage.
- Je prends le train parce que je n’ai pas de voiture, que j’habite en centre-ville et que c’est plus écolo.
On peut également parfois aller à contre-courant, pour faire face à des contextes spécifiques qui font que la solution la plus évidente n’est pas forcément la meilleure :
- Les jours de grands départs en vacances, l’autoroute n’est pas forcément plus rapide que la route nationale.
- Je prends ma voiture car il y a une grève des cheminots et le train peut être supprimé ou rendu omnibus.
De la même manière, sur un projet RSE, quelque soit votre choix, l’objectif final est le même ; c’est la manière d’y arriver qui différera. À vous de choisir les moyens que vous vous donnez, vos priorités et par quel côté vous souhaitez affronter les difficultés… Et surtout ne sous-estimez aucun d’entre eux !
Et là j’insiste sur ce point : si, comme la plupart des grands comptes, vous choisissez la solution généraliste du gros éditeur, sachez que vous risquez de passer un certain temps à le faire évoluer pour tendre vers une version appauvrie de la solution du spécialiste…
Et une fois que ces évolutions seront disponibles, elles seront peut-être déjà en partie obsolètes, l’évolution technologique ayant été plus rapide que le temps de développement. À cela, il faut également ajouter la qualité aléatoire du produit finale, fonction de la MOE, qui n’est pas l’éditeur et qui ne dispose donc pas des mêmes moyens, ni d’autant de retours d’expériences clients...
ce qu’il faut en retenir
Deux grandes approches sont envisageables :
- La mise en place d’un RSE priorisé sur l’ergonomie sociale, où les utilisateurs finaux retrouvent leurs marques avec les réseaux sociaux grand public et seront en mesure d’effectuer toutes les actions en autonomie, avec un minimum de support utilisateur. On s’orientera alors vers une solution spécialiste sur étagère, qu’on pourra faire évoluer avec l’éditeur dans le cadre d’une communauté de clients.
- La mise en place d’un RSE couteau-suisse (propriétaire ou open-source), priorisé sur l’infrastructure SI et la capacité de personnalisation granulaire. On prendra alors soin de décharger totalement les utilisateurs finaux de la partie manipulation technique dans les espaces communautaires et de publication, pour la reporter sur une équipe dédiée à l’accompagnement et au support. On s’orientera alors vers une solution gros éditeur, qu’on complètera éventuellement avec des plug-in et qu’on pourra faire évoluer en autonomie.
Dans les deux cas, une équipe d’accompagnement à l’animation reste essentielle quelque soit l’outil!
Alan
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Après plus de 8 ans de collaboration au sein du Groupe Orange en tant que consultant spécialisé dans les domaines du web, du travail collaboratif et des réseaux sociaux d’entreprise, vous pouvez continuer à suivre mon parcours sur http://alan-boglietti.net