Le Hub Forum 2011 est pour moi l’occasion de revenir sur l’impact des Technologies de l’Information et de la Communication. En effet, si l’on prenait à part l’une des tables rondes de l’événement, on pouvait penser que les média sociaux étaient tous puissants… Mais est-ce vraiment le cas ?
De même que l’invention du caractère d’imprimerie de Gutenberg avait besoin de fabriques de papier et d’un lectorat bien établi pour créer le livre puis l’accès à la connaissance, les média sociaux (et, parallèlement, les TIC) ont besoin d’une étincelle pour mettre le feu aux poudres. Explications…
Le #badbuzz révélateur de la valeur des TIC… ou pas !
Un des intervenants de la conférence, chargés d’accompagner Malabar dans son changement de logo, évoquait ce matin le badbuzz qui y avait été associé : le même jour que le désastre de Fukushima, Malabar et son nouveau logo étaient plus discutés (sur Twitter) que la catastrophe nucléaire. Les gens réclamaient le retour à l'ancien logo avec force. Il y avait de quoi s’inquiéter… Ou de quoi relativiser ?
En effet, le logo du beau gosse blond était remplacé par un… chat ! Quel tremblement de terre ! Quel tsunami ! Quel bouleversement pour toutes ces générations macheuses de chewing-gums... Ils étaient très nombreux à en discuter sur l’un des cannaux emblématiques des TIC mais, pour autant, était-ce vraiment révélateur de la puissance des média sociaux ?
Prendre du recul pour mieux apprécier toute la force des TIC
Cet événement innatendu pour Malabar aurait effectivement pu être perçu comme extrêmement négatif mais, si l’on regardait la situation de plus près, on s’apercevait que c’était loin d’être le cas.
Prenons l’autre information majeure de la journée du badbuzz Malabar : Fukushima. Bien au-delà de Twitter, le sujet a été traité dans tous les sens sur tout le spectre des média : online mais aussi offline sur les télévisions, les radios, les journaux papiers, etc.
Bien plus qu’un aspect traité sur un média particulier, la tragédie niponne s’est étendue sur la totalité (ou presque) des canaux de communication. L’impact en était donc tout autre.
Inscrire les TIC dans un contexte pour un effet maximum
On est donc en droit de douter de la magie extraordinaire des média sociaux (seuls) pour imprégner un écosystème donné. C’est là une des leçons du Hub Forum 2011 et du livre de Vincent Ducrey, son organisateur : savoir considérer tout son écosystème médiatique (ce qu’il appelle le Hub) pour savoir ce qu’il se passe. Où, quand et quoi sont les questions principales à se poser pour comprendre les impacts médiatiques réels d’un événement.
On peut donc translater cette observation à la valeur des TIC : là où les intervenants de la table ronde de ce matin centrée sur la notion de bad buzz s’excitaient devant les risques d’une telle situation, la réalité était toute autre. Un événement X est dépourvu d’un réel pouvoir sans un contexte favorable à son développement.
Ma conclusion : inscrire le développement des TIC dans une entreprise (par exemple) n’est pas innocent et il faut une réelle stratégie derrière pour en maximiser les effets. L’utilisation de l’outil compte tout autant (voire plus ?) que celui-ci.
Et vous, avez-vous d’autres exemples d’implémentation de TIC ?
Rémi