Qui n'a pas entendu parler du télétravail depuis tant d'années, avec chiffres comparatifs à l'appui pour nous rappeler que la France demeure en retard de ce point de vue si on la compare aux USA, aux Pays d'Europe du Nord.
Le rapport du CAE (Centre d'Analyse Stratégique) de novembre 2009, estimait la proportion de télétravailleurs salariés à environ 9 % pour la France contre 35 % pour la Finlande par exemple.
Héritière de l'ère industrielle dans laquelle le "présentiel" prévaut sur le "distanciel" dans la logique d'une culture "command & control", l'entreprise est entrée de plein pieds dans l'économie des connaissances et des expertises dématérialisées, rabattant les cartes de la relation traditionnelle voire contractuelle entre employeurs et travailleurs et appelant à privilégier la société de confiance à la société de défiance.
Activités, métiers, sens et besoin d'épanouissement au travail, recherche d'équilibre entre sphère professionnelle et sphère personnelle (bien que s'inter-pénétrants), mobilité voulue ou subie...invitent à revisiter nos façons de travailler, nos modes de collaborations, qui dépassent largement la notion traditionnelle de travail= unité de temps et de lieu.
De nouveaux modes de vie mixant sédentarité / mobilité nous inscrivent comme des individus fragmentés dans nos multiples activités humaines dont le travail est une composante.
Naturellement la rupture qu'a constitué Internet et les technologies mobiles en terme de nouveaux usages notamment collaboratifs ne peut qu'encourager un développement plus poussé du télétravail.
Qu'il soit à domicile, nomade, alterné, en télé-centre... le télétravail pourraient selon le CAE concerné "potentiellement" 50 % de la population active en 2015, si on passe en revue les activités, tâches, qui pourraient passer sous la coupe du télétravail.
Quelques conditions de bases, non exhaustives ici, devront cependant être réunies :
- Une évolution de la culture managériale et un volontarisme des entreprises françaises pour passer de la direction d'une structure de travailleurs à l'animation d'un réseau de "collaborants",
- Une disponibilité étendue, fiable et de qualité de débits ad hoc et d'outils, applications... numériques à coût tendanciellement décroissants,
- Une évaluation à l'aide de référentiels certainement à développer pour convaincre des gains de productivité envisageables.
- sa conception du télétravail,
- les facteurs clés de succès
- enfin son expérience personnelle pionnière, puisqu'il est à l'origine du projet Zevillage, une plateforme, un télécentre de télétravail en milieu rural.
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