Les entreprises technologiques telles que Google et Tesla ont commencé à plancher sur les solutions qui vont révolutionner le secteur de l’automobile. Voitures autonomes, capteurs, Internet des objets… ils auront tous un impact considérable sur ce secteur. Alors comment expliquer que les constructeurs traditionnels ne soient pas aux avant-postes de l’innovation ?
La réponse est simple : cela repose sur la confiance. Les smartphones sont entrés dans nos vies depuis peu et ses utilisateurs acceptent les problèmes techniques liés à leur mobile ou aux réseaux parce que cette technologie est récente. L’automobile n’a quant à elle rien de nouveau. Ce qui renforce les attentes et le besoin de fiabilité dans ce domaine. Pour apporter une réponse adéquate à ces besoins, les constructeurs et les entreprises technologiques travaillent de concert : Google fabrique sa propre voiture mais a annoncé dans le même temps y intégrer des solutions conçues par les équipementiers. Il est désormais impossible de distinguer l’innovation technologique de la production de véhicules.
Un point de convergence des technologies
Dans les prochaines années, la convergence de plusieurs technologies va favoriser l’avènement de « la voiture-plateforme ». Il s’agit de l’association de l’Internet des objets, de l’intelligence artificielle, de la réalité augmentée et des projections holographiques de données sur le pare-brise. Tous ces éléments vont améliorer l’expérience de conduite et le confort des passagers. Par exemple, l’intelligence artificielle analysera le comportement du conducteur et mettra en place des parades pour éviter l’accident. De son côté, un véhicule électrique pourra réserver une station de charge et guider son conducteur jusqu’à la borne la plus proche, en cas de batterie faible.
Si à l’heure actuelle, la grande majorité des innovations du secteur s’articule autour de la « connectivité », de nombreux services émergent également autour de la télématique ou de l’analyse de données. Une société d’assurance pourrait ainsi collecter des informations sur la conduite de ses clients, générer des profils de conducteurs et proposer à chacun des contrats réellement personnalisés.
Ces technologies sont à l’origine de l’émergence de nouveaux modèles économiques tels que l’autopartage, qui permet de se déplacer sans pour autant posséder un véhicule. Pour les entreprises gérant une flotte de véhicules, la connectivité est permet également un pilotage plus fin du parc
La connectivité au cœur du véhicule de demain
Dans l’idéal, ces solutions de connectivité devront être interopérables, et faire l’objet de partenariats. Le service IoT Connect Advanced d’Orange, par exemple, s’appuie sur une plateforme conçue en collaboration avec Ericsson et la Global M2M Association (GMA). Cette solution intégrée permet de télécharger le profil de n’importe quel opérateur de la GMA directement dans la carte SIM du véhicule. Des flottes internationales peuvent ainsi être gérées de manière centralisée et homogène, quel que soit le pays où circule le véhicule.
IoT Connect Advanced se distingue en outre par son approche B2B2C, reposant sur la vente de connectivité aux utilisateurs finaux par l’intermédiaire des constructeurs automobiles. Au cœur des dispositifs d’infotainment embarqués, c’est cette connectivité qui va permettre aux passagers d’écouter de la musique, de visionner des vidéos ou de jouer en ligne lors de leurs trajets.
Car après tout, les occupants d’une voiture autonome doivent pouvoir s’occuper quand ils ne conduisent pas !
Emmanuel
Lire la version anglaise de cet article : The car of the future is a connected car
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