L'irruption du cloud computing a été à l'origine d'une révolution dans le domaine de l'IT. Cette dernière a été bénéfique aussi bien en termes de réduction des coûts, d’innovation que d’augmentation des revenus. Mais la principale nouveauté réside dans le rôle central donné à l’utilisateur.
Ce changement radical implique que désormais, l’informatique évolue vers une vision qui place l’utilisateur au centre. Les départements IT des entreprises ne sont alors plus seulement des fournisseurs de services informatiques, mais jouent le rôle de courtiers ou de conseillers. Ils doivent dorénavant s’adapter aux méthodes de travail de l’utilisateur et non l’inverse.
Le cloud est également en train de modifier le mode de livraison et d’utilisation des applications et services. En effet, les utilisateurs ne se satisfont plus des solutions standardisées. Au contraire, ils attendent des réponses qui sont en phase avec leur manière de travailler et veulent du choix, de la rapidité, et surtout de la flexibilité – que ce soit depuis leur ordinateur, leur téléphone mobile ou depuis le cloud.
Des défis de taille
Jamais la pression pour assurer la productivité des employés n’a pesé aussi fortement sur les épaules des dirigeants et des infrastructures IT. Les utilisateurs sont de plus en plus mobiles et souhaitent avoir accès à plus d'options, quels que soient leurs lieux et méthodes de travail. Ils veulent pouvoir collaborer et communiquer de façon efficace, en temps réel, l'impératif de sécurité devenant incontournable dans l’expérience utilisateur. Dans le même temps, l’IT est progressivement repositionné au cœur de l’activité, et aide l’entreprise à saisir de nouvelles opportunités et à en tirer des revenus.
Le cloud computing, centré sur l’utilisateur, offre une utilisation rapide, transparente et sûre des applications et services depuis n’importe quel terminal, indépendamment de l’endroit où il se trouve. Il fournit des dispositifs et des accès qui lui offrent de la flexibilité, de la disponibilité, de la continuité - et surtout, une liberté totale.
Toutefois, sans une expérience utilisateur de qualité et un bon niveau de performance réseau, les répercussions sur la productivité et l'efficacité de l'utilisateur sont négatives. Ainsi, comment les entreprises peuvent-elles s’assurer que chaque utilisateur tirera profit au maximum de ces applications ?
Bien connaître son utilisateur
Malgré les progrès réalisés, les entreprises ont parfois du mal à maintenir à la fois l'efficacité du réseau WAN, et à proposer des applications qui permettent de travailler différemment. Et sans une parfaite compréhension des besoins des utilisateurs, il est impossible de tirer profit de tout le potentiel que peuvent offrir les infrastructures IT.
Par conséquent, c’est en restant à l'écoutant des utilisateurs que les départements IT peuvent identifier les moyens les plus efficaces de gérer le parc informatique. De quel type d’applications ont-ils besoin ? À quel point sont-elles complexes ? Comment vont-ils accéder aux données ? Autant de questions essentielles qui doivent être posées.
À titre d'exemple, les outils de collaboration nécessitent une bande passante conséquente si l’utilisateur utilise à la fois de la vidéo et du son. Il est alors capital de choisir le bon réseau et les bons outils d’optimisation de performance afin que tout fonctionne sans accroc.
Les tendances IT actuelles mettent l'accent sur les réseaux
Les avancées IT majeures qui attirent l’attention des dirigeants, tels que les logiciels-services (Saas), les clouds privés, ou la tendance du BYOD (bring your own device), ont permis d’accroitre la mobilité et la convergence data/voice. Cependant, elles exercent une pression sur le réseau WAN des entreprises et la capacité des liaisons.
Dans un monde où l’utilisateur est au centre du système, les entreprises ont besoin d’une plus grande sécurité, d’une latence réduite, d’une grande fiabilité et d’un support pour n’importe quel appareil. Ces services restent d’une importance capitale dans le cadre de programmes de transformation numérique.
Ainsi, le software defined networking (SDN) combiné avec la technologie NFV (network function virtualization) apportent aux réseaux informatiques un degré de contrôle digital jamais atteint. Ils éliminent les coûts de mise à niveau des liaisons individuelles, et permettent d’améliorer le trafic et les applications tout en augmentant l’approvisionnement et la sécurité.
Libérez les énergies de votre équipe IT
La combinaison du SDN et de la technologie NFV peut non seulement alléger la charge qui pèse sur votre réseau WAN, mais aussi ôter un poids des épaules de vos équipes IT, en rendant le réseau de services à la demande possible en un clic via un simple portail, ou à travers un approvisionnement instantané.
La société IDC prévoit ainsi que les logiciels dédiés aux réseaux WAN connaîtront une forte croissance, conséquence de la volonté des entreprises d’améliorer leurs stratégies basées sur le cloud. IDC estime d'ailleurs que les revenus générés par le SD-WAN dépasseront les 6 milliards de dollars en 2020, et enregistreront un taux de croissance annuel moyen de plus de 90 % sur la période 2015-2020.
Pour Rohit Mehra, Vice-Président et responsable de l’infrastructure réseau chez IDC « Étant donné que l'utilisation des clouds publics et privés continue de croître, la performance des réseaux WAN devient cruciale pour la sensibilité de latence, la charge de travail des systèmes critiques, et la continuité des opérations entre centres de données. » Il ajoute : « Par conséquent, en même temps que les entreprises planifient et implémentent des stratégies autour du cloud, les architectures WAN doivent être intégrées à cette réflexion, en liaison avec l’infrastructure datacenter. Mais surtout, alors que les entreprises lient de plus en plus leurs process au cloud, elles doivent dans les environnements des réseaux WAN, des services qui lui sont liés, afin d’assurer la performance des charges de travail applicatives, mais aussi une totale disponibilité et une plus grande sécurité. »
Le SDN rejette le principe de propriété du hardware au profit d'un réseau global ouvert et programmable qui peut être géré de façon centralisée. Grâce à la technologie NFV, les logiciels tels que les proxys et les pare-feu peuvent être virtualisés et délivrés directement depuis le réseau, permettant un approvisionnement sans contact lorsque d’autres fonctionnalités sont nécessaires.
Ainsi, les règles de routage et de sécurité peuvent être automatiquement réajustées si des menaces ou des congestions de réseau apparaissent. Le contrôleur SDN offre quant à lui un point de contrôle central qui permet de distribuer en permanence dans l’entreprise, des informations relatives à la sécurité et aux différentes règles, permettant au SDN d'être utilisé pour gérer toute la sécurité au sein de l'entreprise.
De même qu’elle est capable d’améliorer la visibilité du réseau, mais aussi la performance et le contrôle de gestion, l’association du SDN et de la technologie NFV permet aux départements informatiques de déployer plus facilement des services innovants tels que la conférence vidéo HD en temps réel.
Une ouverture sur le paysage IT
Afin de délivrer des technologies performantes centrées sur l’utilisateur, les départements IT doivent pouvoir visualiser entièrement leur parc informatique pour allouer les ressources en fonction des demandes, et les réajuster en fonction des besoins.
Aujourd'hui, les utilisateurs veulent pouvoir emporter leur cloud partout avec eux. Si auparavant, l’informatique mettait la priorité sur la technologie utilisée, quitte à contourner l’utilisateur, la situation s’est inversée. C’est désormais l’usager qui devient prioritaire dans le cloud.
Jan Howells
Lire l'article en anglais : Can the hybrid network deliver user-centric computing?
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Jan has been writing about technology for over 22 years for magazines and web sites including ComputerActive, IQ magazine and Signum. She has been a business correspondent on ComputerWorld in Sydney and covered the channel for Ziff-Davis in New York.