Pascal Boulard: Quoi de neuf depuis le dernier Mobile World Congress à Barcelone ?
Younghee Lee: A l'époque, nous avions beaucoup de travail pour lancer notre premier téléphone Wave sur notre plateforme Bada. Puis nous avons lancé le Galaxy S, une plateforme Android. Nous étions légèrement en retard mais nous avons réussi à redressé la barre. Aujourd'hui, nous sommes un peu plus relax.
Vous allez donc avoir deux plateformes, Android et Bada ?
On aura aussi Windows Phone.
Ah oui, c'est vrai, on va en parler plus tard...
Alors il va falloir que je fasse attention à mes propos.
Il y a deux ans, Samsung sortait environ 1 téléphone par semaine. Aujourd'hui, vous semblez vouloir diminuer le nombre de modèles vendus sous votre marque. Est-ce pour optimiser l'utilisation de votre outil industriel et augmenter vos marges ?
Absolument. C'est la direction que nous avons prise. Par rapport aux autres acteurs de la téléphonie mobile, notre gamme reste importante. Cependant nous préférons avoir une gamme réduite pour obtenir un impact plus important sur le marché. Nous avons dû aussi tenir compte des demandes de nos partenaires tout en diminuant les modifications sur chaque ligne d'appareils. Bref, moins de produits, plus de support et plus de succès : c'est ce que nous essayons d'obtenir.
Nous bénéficions du marché de l'Android. Et pour notre plate-forme Bada, cela a pris du temps mais nous avons été favorablement surpris. Samsung est connu pour sa force dans le design et l'innovation technologique. En revanche, nous n'avons pas encore la réputation d'être innovateur dans le logiciel mais cela va changer. Nous avons plusieurs personnes qui s'en occupent dans notre département MSC (Media Solution Center).
Qu'attendez-vous du Windows Phone ?
Microsoft apporte une nouvelle expérience utilisateur et il a envie de réussir sur le marché des smartphones. On verra les premiers Windows Phones en octobre ou novembre. Ils sont plutôt excités par cette opportunité et leur marketing sera agressif. Ils vont faire du bruit.
Et cette fameuse tablette Galaxy Tab ?
Je l'utilise déjà, je dors avec elle, c'est un produit formidable. Je peux tout faire avec. Mon netbook était devenu trop lourd et je devais le transporter dans un autre sac. Avec le Galaxy Tab, j'ai une tablette avec une taille parfaite que je peux transporter dans mon petit Sac Chanel. C'est petit mais il n'y a aucun compromis sur la technologie. Je peux consulter ma messagerie, mon agenda et même lire des e-books dans l'avion ou consulter les vidéos des prochaines campagnes de publicité de Samsung. Je peux faire une conférence-call ou une vidéo conférence. Si je prends une photo, je pourrais la mettre en ligne sur Facebook.
Vous jouez depuis combien de temps avec le Galaxy Tab ?
3 jours.
Mais c'est mon job de l'employer et de le maîtriser pour en parler à mes équipes et à nos partenaires opérateurs.
Vous avez choisi une diagonale de 7 pouces pour l'écran du Galaxy Tab contre 10 pouces pour l'iPad. Pourquoi ?
C'est une taille optimale pour la mobilité. Avec 10 pouces, on ne peut pas transporter facilement une tablette. Le Galaxy Tab ne pèse que 380 grammes. Cela ne va pas vous fatiguer de le transporter.
Vous visez un marché de masse avec cette tablette. Combien comptez-vous en vendre ?
Pour l'instant, c'est nouveau mais nous pensons que les tablettes vont être adoptées très rapidement. Nous pensons qu'il y a aura plusieurs tailles disponible entre 5 pouce et 11 pouces. Nous voulons devenir le producteur leader sur ce segment de marché.
Est-ce facile à produire ?
Tous les composants proviennent de Samsung. Nous avons choisi un écran TFT au lieu du super-AMOLED du smartphone Galaxy S. Nous pourrons donc avoir accès aux composants dont nous avons besoin. Nous pensons vendre 1 million de Galaxy Tab d'ici à la fin de l'année.
