À l’heure où l’uberisation est sur toutes les lèvres, nombreux sont les chefs d’entreprise à se demander comment repenser les services offerts à leurs clients. Mais pour être digital vis-à-vis de l’extérieur, il faut aussi repenser les outils et les processus utilisés par les collaborateurs au sein de l’entreprise.
Digitalisation : vous n’y échapperez pas !
Les technologies digitales se sont infiltrées dans les entreprises de toutes tailles et tous secteurs d’activité. À terme, cela concernera toutes les entreprises, même si des disparités sont à relever quant au rythme auquel elles l’adoptent.
Actuellement, on remarque des degrés de maturité différents en matière d’adoption des technologies digitales. Plus que la taille de l’entreprise, ce sont des facteurs tels que le secteur d’activité, la sensibilité de son management, la compétition sur son marché, son écosystème ou la demande des collaborateurs qui constituent des moteurs de la transformation digitale.
Oubliez l’ancien modèle
Pour les entreprises qui n’ont pas encore amorcé leur transformation, la préparation commence dès maintenant. S’engager dans la transformation digitale, c’est être prêt à faire évoluer aussi bien son organisation interne, que son business model. Exit les anciens réflexes !
D’un point de vue business, les technologies digitales sont déjà présentes dans la relation avec les clients et s’accompagnent de processus nouveaux. Par exemple, une marque de grande distribution ne peut plus se contenter d’accueillir ses clients en point de vente. Elle se doit de mettre en place une stratégie digitale accessible depuis un smartphone ou une tablette et de construire une continuité du parcours client multicanal, afin de fidéliser ses clients et optimiser leur satisfaction.
Dans le cas d’entreprises plus matures, le digital ouvre la voie à de nouveaux business models et crée une nouvelle compétition en cassant les schémas historiques. Les exemples de Bla-Bla Car, Airbnb ou encore d’Uber sont là pour le démontrer.
Transformation digitale interne : l’étape d’après ?
Si la digitalisation des services offerts aux clients de l’entreprise se développe, elle doit également se décliner à l‘intérieur de l’entreprise. Le mobile s’imposera comme un élément clé de la stratégie de l’entreprise et imposera à cette dernière de repenser sous l’angle de la mobilité ses outils, ses choix technologiques, sa politique de sécurité … et plus globalement de repenser son système d’information.
Smartphones, tablettes sous Android, Windows ou iOS… l’entreprise gère désormais un parc d’équipements très hétérogène en fonction des différentes populations métiers, ce qui en complique l’administration. Pour gérer la personnalisation avec une logique industrielle, la solution réside dans une approche ciblée par utilisateur et non plus par terminal (« Unified Endpoint Management »). L’enjeu, avoir une vision consolidée des usages et des coûts par utilisateur, alors que l’entreprise doit gérer un ensemble de terminaux, d’applications et de coûts.
Face à la multiplication des équipements, la gestion du parc de l’entreprise peut rapidement devenir chronophage et coûteuse. Pour plus d’agilité et de flexibilité, l’entreprise n’investira plus dans les terminaux, trop vite obsolètes, préférant assumer un coût mensuel par utilisateur, couvrant la location des terminaux (smartphone, tablette, tablette hybride, …) , l’accès aux applications en mode SaaS, les communications voix / data, etc … Il deviendra alors possible de calculer plus facilement le coût total de l’environnement de travail d’un collaborateur et d’en mesurer le retour sur investissement.
Jean-Luc Vallejo
.VP Marketing - Managed Mobility Services and Digital Workspace - Orange Business