La semaine dernière, je me suis rendue au SITL, salon International du Transport et de la Logistique, pour faire un peu de veille autour de la télématique et du transport. Ce salon offre un véritable tour d’horizon de l’écosystème du transport, des télématiciens et de la logistique. Je vous propose donc de passer en revue quelques nouveautés qui ont attiré mon attention :
l’écotaxe , où en est-on ?
Par le passé, nous avons beaucoup entendu parler de l’écotaxe. Cette taxe européenne devait être soumise aux poids lourds qui empruntaient certaines routes, appliquant ainsi le principe du pollueur-payeur. Elle avait été suspendue après la « fronde des bonnets rouges bretons ». Autant vous dire que l’écotaxe était dans tous les esprits lors du SITL 2014 !
La nomination de Ségolène Royal au ministère de l’écologie a d’ailleurs provoqué des réactions notamment chez les écologistes désireux de la mettre en garde contre l’abandon de cette taxe. Ségolène Royal s’est déclarée favorable à « une remise à plat de l’écotaxe », affaire à suivre donc… Ce qui est sûr, c’est que les transporteurs sont dans l’attente !
retrouver la compétitivité des transporteurs français
Le SITL a été également le lieu de nombreuses conférences, et notamment une ou la FNTR (Fédération Nationale des Transporteurs Routiers) et l’Union TLF (Transports et de la Logistique de France) ont fait le point sur la concurrence européenne. Aujourd’hui, le secteur français ne détient plus que 10% de parts de marché à l’international car les postes « social » et « carburant » sont plus coûteux que ceux de nos voisins européens. « Le différentiel de marge de compétitivité sur le poste social entre les différents pays européens peut aller jusqu’à 25% », annonce Alexis Giret, directeur du CNR (Comité National Routier).
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la concurrence provient aussi de la Belgique, de l’Allemagne ou de l’Espagne. Trois pistes ont ainsi été proposées par les conférenciers pour relancer le pavillon français :
- Annualiser le temps de travail.
- Revoir le temps de disponibilité, ce temps d’attente qui est actuellement pris en compte comme du temps de travail.
- Réduire la pression fiscale en défiscalisant notamment les investissements réalisés pour l’achat de véhicules propres.
télématique et constructeur, just married !
Un tout autre domaine maintenant, celui de la télématique embarquée pour les véhicules légers. Je vous avais précédemment parlé de ces solutions de suivi de flotte de véhicules pour gérer son parc et réduire les coûts. Cette année, un partenariat entre un télématicien et un constructeur automobile a été annoncé : Orange s’associe à Peugeot et Citroën pour une offre commune (lire le communiqué de presse ici).
Ainsi, c’est tout l’univers des télématiciens qui est concerné car pour la première fois les véhicules seront équipés de boîtiers dès la sortie d’usine, et le gestionnaire de parc pourra décider d’activer ou non le service de gestion de flotte (en option). Une révolution dans l’univers de la télématique !
Anne-Laure
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