J'ai eu l'occasion d'aller au Digiworld Summit 2011 (dont le thème principal est "will the device be king?") donc je profite de cette opportunité pour partager avec vous quelques enseignements de cette conférence.
le terminal de télécommunications au centre de la vie des individus
Benoit Gougeon d’IBM a commencé la première session de ce matin de novembre avec une enquête autour des envies des consommateurs. Selon cette dernière, l’attente des consommateurs est de :
- baisser les budgets des télécommunications. Le prix reste donc un facteur fondamental. Rien de nouveau.
- améliorer la qualité du support, l’expérience utilisateur. Selon l’enquête d’IBM, plus qu’un terminal de télécommunications fiable à 100%, le consommateur veut qu’on l’accompagne facilement et avec expertise.
- mieux être en phase avec les entreprises au niveau des sources d’information au moment de l’achat. Puisque l’opinion du voisin compte désormais plus que les publicités du métro, il faut trouver un terrain de dialogue entre l’entreprise et son consommateur.
- de pouvoir se vanter de son terminal. Comme une part entière de son identité, comme la marque des chaussures que l’on porte, le terminal de télécommunications doit pouvoir être le moyen d’expression de son identité.
Juste après, Genevieve Bell (Intel) assure que le futur ne sera pas composé d’un terminal mais bien de plusieurs terminaux de télécommunications : de la télévision à l’imprimante en passant par la climatisation de l’appartement reliée au réseau, les terminaux seront prédominants.
le terminal de télécommunications : le masque du réseau ?
Bref, à écouter ces deux premiers intervenants, le terminal est au centre de la vie des consommateurs : c’est ce qui compte le plus, c’est ce que l’on voit et surtout c’est à lui qu’on s’identifie. Futur excitant pour les geeks ou effrayant pour les autres, la question n’est pas là. En effet, selon Gary Donnan de Technicolor, le terminal n’est pas aussi important car c’est en réalité le réseau qu’il cache qui est au centre.
Selon cet homme, le terminal serait donc la face imergée de l’iceberg qu’est le réseau digital qui nous entoure. Les données, les méta-données, le contenu… Tout cet univers derrière le terminal (qui y donne accès en partie, certes) est donc la véritable pépite d’or que recherchent les entreprises. Les opportunités de business sont donc plus derrière le terminal, dans le réseau, que sur le support physique d’un smartphone, d’un ordinateur ou d’une tablette.
le terminal, le réseau… Doivent-ils marcher ensemble ?
Plus loin dans son exposé, Gary a cependant parlé de la confidentialité des données. Selon lui, le terminal fera donc peur par ses manques de barrières pour protéger la vie privée des individus. Sans totalement blâmer l’un ou l’autre, on peut tout de même se poser la question : est-ce que les obstacles à l’adoption des innovations technologiques viendront des terminaux physiques ou des réseaux virtuels ?
Personnellement, je trouve que l'un ne marche pas sans l'autre, donc on devrait assister à un rapprochement de ces deux types d'acteurs. Mais j'ai peut-être tort... qu'en pensez-vous ?
Rémi