Savez-vous ce qui se passera le 8 juin 2011 ? Cette journée a été instituée « World IPv6 Day » par l’Internet Society. Son objectif est de tester la version 6 de l’Internet Protocol (IPv6) avant le déploiement complet de celle-ci chez de grands fournisseurs de contenu comme Google et Facebook par exemple. Comme ces derniers le site Orange Business est également visible aujourd'hui en IPV6.
Mais la cybersphère est-elle vraiment prête pour une transformation aussi radicale du mode de fonctionnement d’internet ?
Le fondement des communications sur Internet
Sur internet, les données sont transférées en petits paquets acheminés indépendamment sur les réseaux, conformément aux spécifications de l’accord sur les communications internationales désigné sous le nom d’Internet Protocol. Chaque paquet de données possède 2 adresses numériques : une adresse d’origine et une adresse de destination. La version 4 (IPv4) est la version publique d’Internet Protocol depuis 1981.
Bien qu’ayant répondu sans faille au développement d’Internet, IPv4 répond difficilement aux besoins actuels. En effet, le nombre d’adresses IP possibles sous IPv4 est limité à environ 4 milliards. Or la multiplication des appareils connectés au web a entrainé une pénurie d’adresses. D’où l’introduction d’IPv6, qui va offrir 3 x 4 x 1038 possibilités.
La taille, facteur d’amélioration
IPv6 offre de nombreux avantages par rapport à IPv4. En faisant une recherche rapide sur Google, j’ai trouvé 3 420 000 pages sur ce seul thème. L’article de Jonathan Hassell publié sur Computerworld.com, « What you need to know about IPv6 » [Ce que vous devez savoir sur IPv6], en fait la synthèse.
• Adressage plus étendu: le nombre d’adresses IP disponibles arrive à saturation. En utilisant un schéma d’adressage 128 bits (au lieu des 32 bits d’IPv4), IPv6 prend en charge un nombre virtuellement illimité d’adresses et de périphériques en réseau.
• Sécurité renforcée : Internet Protocol Security (IPsec) fait partie intégrante des protocoles de base d’IPv6. Uniquement disponible en option dans IPv4, ce standard a fait ses preuves pour sécuriser les communications IP par cryptage et/ou authentification de l’ensemble des paquets IP sur la couche réseau.
• Compatibilité : au moyen d’une technique appelée tunneling, les paquets IPv6 peuvent être encapsulés dans les en-têtes IPv4 pour être acheminés via l’infrastructure existante. Ce qui va permettre une transition en douceur.
Préparer l’avenir
De nombreux produits tels que Mac OS X, Windows XP et les routeurs Cisco sont prêts pour IPv6. Une prise en charge aussi étendue facilitera la transition, mais celle-ci prendra du temps. L’adoption d’IPv6 peut sembler excessivement lente, mais c’est Brien M. Posey de TechRepublic.com qui résume le mieux la situation en soulignant l’analogie entre le processus de modification des adresses IP et la confusion que provoquerait un changement soudain de l’ensemble des numéros de téléphone. D’autres complications peuvent survenir avec les machines ou les routeurs qui ne prennent pas forcément en charge la technologie IPv6 et du fait de la nécessité de préserver l’infrastructure des noms de domaine.
Malgré ces difficultés, IPv6 est destiné à devenir le protocole de référence. J’ai déjà noté la date du 8 juin dans mon agenda : quelque chose me dit qu’elle marquera le début d’une évolution importante dans la cybersphère.
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