Puisque nous sommes en été c’est le moment de se détendre… Alors voici une petite nouvelle insolite qui vous a peut-être échappé : craignant l’espionnage des communications électroniques et des documents informatisé, le FSO (Service fédéral de protection issu de l’ancien KGB) a décidé de réessayer les bonnes vieilles méthodes en achetant vingt machines à écrire.
du grand délire !
Ne lisant pas le russe, je crois volontiers la nouvelle parue dans Izvestia mais, tout de même, est-ce que cela est bien sérieux ? Et pourquoi ne pas remettre en service les pigeons voyageurs bien plus sûrs qu’une trame IP pour transporter les messages !
Outre le fait que la formation des nouvelles (ou nouveaux) petites mains va prendre du temps (on ne tape pas à la machine comme on tape sur un ordinateur), pensons aux maladies professionnelles un peu oubliées de celles qui tapaient à la machine à longueur de journée. Hé oui, avant la parité, ce métier était essentiellement féminin. James Bond va reprendre du service et devoir (ho sacrifice !) réapprendre à séduire les secrétaires d’ambassades pour avoir accès aux secrets les mieux gardés.
la machine à écrire : la sécurité ultime ?
Rappelons aux jeunes lecteurs qu’IBM a en son temps fabriqué de splendides machines à écrire à la pointe de la technologie… rien ne nous dit qu’elles ne contenaient pas de backdoor ou de key logger !
Mais attention ! Pour que tout cela soit vraiment secure, il faut penser à bien détruire le ruban ou la cartouche qui peuvent conserver la trace des écrits. Rappelons aussi, et les romans sont pleins d’exemples allant dans ce sens, que rien n’est plus facile que de retrouver l’auteur d’une lettre anonyme si elle a été tapée à la machine. Chaque machine ayant sa « signature » sous forme d’imperfections de frappe récurrentes !
Tout cela faisant suite aux révélations d’Edward Snowden toujours bloqué, à l’heure où j’écris ces lignes, à l’aéroport de Moscou sur l’espionnage dont auraient été victimes les autorités russes lors d’un sommet du G20 à Londres !
conclusion
Que tout le monde espionne tout le monde à l’aide d’espions, de contre-espions, de contre-contre-espions, cela existe depuis l’antiquité et il est bien naïf de penser le contraire : les romains ayant usé de cryptographie bien avant l’invention de la machine à boule ! Réintroduire la machine à écrire dans les services secrets risque donc de ne pas changer grand-chose à la situation tant que le maillon faible se situera entre la chaise et le clavier !
Sur les méthodes d’espionnage « old school », je recommande « Dans les archives inédites des services secrets » ouvrage collectif, L’iconoclaste, 2010.
Philippe
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Après un passé de formateur, d’opérationnel IT, d’avant-vente technique et de responsable service client, j’ai rejoint l’équipe sécurité d’Orange Business en tant que chef de produit. Je suis très attaché à l’expérience utilisateur et à la simplicité d’administration des solutions que nous créons. Mes maîtres mots : partage du savoir, logique, pragmatisme et simplicité.