- N’essayez pas de toujours faire plaisir à tout le monde
- Comprenez la position de vos adversaires et de vos partenaires
- Restez constructif
- Tenez la distance
n’essayez pas de toujours faire plaisir à tout le monde
Le rôle de chef de projet peut parfois paraitre ingrat, en particulier pour ceux dont le moteur est la reconnaissance et l’appréciation des autres. En effet, concilier temps, qualité des livrables et maîtrise des coûts implique des décisions difficiles et pas toujours appréciées de tous. Le technicien de l’équipe aura peut-être du mal à accepter que l’on n’utilise pas la toute dernière version du moteur de base de données.
Le client sera tenté d’ajouter des besoins en cours de route sans prendre le temps de bien les spécifier mais en escomptant qu’il n’y aura d’impact ni sur les coûts ni sur les délais. Le sponsor pourra vouloir à la fois réduire le budget, refuser tout compromis sur la date de démarrage et être rétif à toute prise de risque ou réduction de périmètre. Autant d’exemples vécus par beaucoup d’entre nous et ce quasi quotidiennement.
Donc, il y aura nécessairement des compromis à rechercher et tout le monde n’aura pas toujours ce dont il rêvait au départ.
Un de mes tous premiers managers lorsque j’ai débuté en tant que développeur de logiciel avait pour habitude de dire à nos clients: « c’est simple, nous avons 3 paramètres: Temps, Contenu et Coûts. Choisissez-en 2 et laissez-moi libre sur le troisième ». Cela peut paraître extrême, mais il y a beaucoup de vrai dans ce message aussi simple que direct. On ne peut gagner sur tous les tableaux. Il est donc important voire critique pour le chef de projet de bien comprendre sur quel axe il peut espérer de la flexibilité.
comprenez la position de vos adversaires et de vos partenaires
Un consultant Anglais avec lequel j’ai travaillé plusieurs années avait un sens très exacerbé de la politique dans son sens le plus intéressant je pense pour nous, chefs de projet. Il se posait toujours la question (et souvent à voix haute pour que je bénéficie de son expérience) : « Qu’est-ce que X pourrait avoir à gagner s’il nous aidait à réussir ce projet ? ». Cette posture volontairement positive vis-à-vis de la compréhension de comment vendre notre projet à telle ou telle personne nous a été très utile dans les nombreux pays et organisations dans lesquelles nous avons œuvré ensemble. Le corollaire « qu’est-ce que X pourrait craindre ou avoir à perdre à cause du projet ? » est également intéressant à étudier, ne serait-ce que pour travailler son argumentaire de vente.
restez constructif en toutes circonstances
Un projet est rarement un long fleuve tranquille. Les remous seront nombreux et les rapides et passages difficiles. Lorsque les choses vont bien, il est plus facile d’être positif et constructif. Hors c’est quand elles se durcissent et ne vont pas comme on le souhaiterait, qu’il est le plus important pour le leader de garder à l’esprit que son attitude est observée et qu’elle est primordiale pour les membres de l’équipe. Il ne peut baisser les bras, ni se laisser aller à des commentaires pessimistes… Il est la force constructive qui pas à pas, brique après brique, aide l’équipe projet à progresser vers des solutions satisfaisantes sinon idéales.
tenez la distance
Enfin, le chemin de la réussite est long. Comme pour un marathonien, il faut se préparer aux inévitables difficultés, ne pas s’épuiser en jetant toutes ses forces en début de course, trouver le bon rythme et le maintenir jusqu’à la ligne droite finale où il faudra inévitablement encore accélérer si il nous reste quelque force.
Il faut tenir toute la distance !
Michel
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I've been leading IT projects for more than 20 years at telecom and computer manufacturers: Thomson Sintra, Digital Equipment, NCR, Nortel Networks, Orange Business. My passion is Project Management and leadership and I run a blog on the PM best practices at http://dantotsupm.com/