Low-Code / No-Code, pourquoi se lancer ?

L’accélération de la digitalisation des entreprises nécessite la création de nouveaux produits digitaux. Pour répondre à cet enjeu, l’approche Low-Code / No-Code permet aux entreprises de créer des interfaces ergonomiques et peu coûteuses en quelques clics.

Low-Code / No-Code : aujourd’hui incontournable

Méthode de conception intuitive qui ne demande aucune compétence en développement, le No-Code repose sur le principe du « glisser déposer » et du WYSIWYG (« what you see is what you get », en français « ce que vous voyez est ce que vous obtenez »). Le Low-Code reprend quant à lui le même fonctionnement mais nécessite des connaissances en code, qui vont permettre d’aller plus loin dans la personnalisation. Ensemble, elles forment l’approche LCNC (Low-Code/No-Code).

Si cette dernière n’est pas nouvelle, elle a connu un véritable essor du fait de la crise sanitaire a particulièrement, les entreprises ayant réalisé la nécessité d’être agiles. Ces solutions étant un excellent moyen pour y parvenir, les plateformes LCNC devraient atteindre un Chiffre d’affaires de 47 milliards de dollars d’ici 2025, selon une étude Gartner.

NO CODE

LOW CODE

CODE

Compétences requises en programmation

Aucune, faibles

Moyennes

Elevées

Niveau de personnalisation

Faible :

Templates préformatés et peu personnalisables

Moyen :

Templates avec personnalisation elevée

Total :

Création et personnalisation de A à Z

Objectif

Applications simples et prêtes à l’emploi pour des utilisateurs métiers

Développement rapide pour des applications peu complexes

Développements complexes, niveau de personnalisation très élevé

Exemples de plateformes

Bubble, Webflow, Wix, Quickbase, Shopify, Airtable, Appia

Oracle, Microsoft Powerapp, Wordpress, Magento, OutSystem

Langages de programmation (PHP, Python, Javascript, etc.) et Frameworks (Symfony, etc.)

Plus de 400 plateformes LCNC existent aujourd’hui sur le marché. Les éditeurs de logiciels leaders proposent tous une offre : Salesforce, Microsoft, Google, ServiceNow, Oracle, IBM. De nombreux acteurs niches sont également présents, à l’image de Bubble, Zapier, Airtable ou encore Appia.

Plus rapide, plus ergonomique, moins coûteuse

Les plateformes Low-Code/No-Code permettent à un utilisateur non expérimenté de concevoir facilement une application de façon graphique et intuitive, avec peu voire pas de code. Autre avantage, ce sont des solutions « clé en main » : l’hébergement, la maintenance et la sécurité de l’application sont généralement gérées par l’éditeur de la solution.

Alors qu’un développement « classique » peut prendre plusieurs mois, ces logiciels permettent de répondre rapidement à différents cas d’usages. En quelques semaines et avec un investissement réduit, l’utilisateur peut ainsi, de manière autonome, créer un site internet, mettre en place une newsletter, un CRM ou encore créer une base de données. La généralisation de ces solutions devrait se poursuivre dans les années à venir : 80 % des nouveaux produits et services seront créés en dehors de la DSI à l’horizon 2024, selon une étude Gartner.

Cas concret : tester un concept en quelques jours

Le succès d’une entreprise aujourd’hui se traduit par sa capacité à s’adapter rapidement aux évolutions du marché et à réduire son time-to-market. Face à ce défi, l’approche LCNC permet de créer un Minimum Viable Product (MVP) avec des fonctionnalités basiques et de les tester rapidement auprès des utilisateurs. À la clé, un cycle de développement produit (concevoir, tester, améliorer, réitérer) plus rapide et à moindre coût.

Libérer l’innovation en entreprise

Les outils LCNC permettent de démocratiser l’innovation au sein d’une organisation en donnant l’opportunité à des personnes sans compétences techniques de créer des solutions pour répondre à leur besoin métier.

Aujourd’hui la plupart des entreprises font face à deux difficultés pour la gestion de leurs projets IT : recruter des développeurs et financer les développements. Les plateformes LCNC permettent à des « citizen developers » de devenir « Shadow IT » : concrètement, cela signifie que les équipes métiers vont être capables de répondre à leur propres besoins terrain, avec plus de flexibilité, d’autonomie et sans avoir besoin de passer par un cycle complet de développement.

Des outils complémentaires qui ne remplacent pas le code

Malgré toutes les raisons d’adopter cette approche innovante, la programmation informatique reste indispensable pour les projets IT complexes (programmes, logiciel, applications mobiles, sites web, etc.).

D’autre part, l’autonomie des équipes métier reste relative et il est fréquent que les développeurs interviennent dans ce type de projets, dans un rôle de facilitateur. De plus en plus de consultants accompagnent aussi des clients dans leur projets LCNC (cadrage, build, etc.).

Un impact environnemental contradictoire

L’approche LCNC pousse à limiter le nombre de composants d’une solution IT grâce à des applications épurées et donc peu d’éléments hébergés. Elle permet également de tester avant de se lancer dans le développement d’un produit plus lourd et complexe qui pourrait se révéler inutile. Néanmoins, le LCNC généralise la conception d’applications jetables et l’utilisation de templates énergivores.

Choisir le bon outil LCNC et bien cadrer son projet sont donc capitaux pour pouvoir associer efficacité opérationnelle et environnementale.

Convaincu(e) ?

En résumé, l’objectif du LCNC est de proposer des outils accessibles permettant de tester, innover et répondre à des besoins spécifiques plus efficacement.

constance-hager.png
Constance Hager

Consultante chez Orange Consulting, j'accompagne les organisations dans leur transformation digitale et organisationnelle. Je m'intéresse tout particulièrement à l'expérience client et utilisateur.