FinOps : reprendre la main sur vos budgets cloud
FinOps permet de gagner jusque 40 % sur ses dépenses cloud. Il convient de suivre 3 étapes pour mettre en place cette approche avec succès (* chiffre Orange Business, basé sur notre expérience du terrain).
Jusque 40% des dépenses du cloud pourraient être économisées
Les entreprises s’aperçoivent, aujourd’hui, que les coûts de l’informatique dans le nuage ont dérapé, notamment avec le développement du multi-cloud.
Parmi les signes que votre facture cloud est en train d’exploser, citons les instances ouvertes non utilisées et la multiplication des workloads par manque de gouvernance.
Ainsi, Flexera, dans son rapport 2020, a interviewé 750 responsables techniques et financiers du cloud en entreprise qui ont estimé à 30 % la portion du budget cloud qui pourrait être économisée. Notre expérience du terrain montre que cette économie peut aller jusque 40 %.
FinOps à la rescousse de vos budgets cloud
C’est ici qu’intervient FinOps, expression raccourcie pour désigner la « gestion financière du cloud ». Il s'agit essentiellement d'un ensemble de pratiques visant à « rendre transparent, financièrement, le modèle de dépenses variable du cloud ». FinOps a pour objectif de piloter et d’optimiser la gestion du cloud, d’en réduire les coûts et d’accompagner la transformation des entreprises vers les applications « cloud native ».
451 Research révèle ainsi que 57 % des entreprises ne récoltent pas les bénéfices qu’elles attendaient du cloud, du fait d’un défaut de surveillance de leurs budgets.
Les stratégies FinOps permettent également aux DSI de sortir de la technique pour prendre plus de hauteur et de poids dans les décisions.
Reprendre la main sur vos dépenses cloud en 3 étapes
Selon notre expérience, la mise en application de FinOps se déroule selon les trois étapes suivantes. Elles correspondent à notre propre approche méthodologique.
- Étape 1 : la gouvernance des services cloud
Les équipes techniques, les développeurs, les métiers et parfois les partenaires, ont accès aux services cloud et les déploient au sein du SI selon leurs besoins, souvent sans accord ni contrôle de la DSI et généralement sans suivi. En conséquence, la dépense cloud a explosé, au point que 57 % des professionnels interviewés par 451 Research déclarent que la « gestion des dépenses cloud est devenue une préoccupation quotidienne ».
La première étape FinOps consiste donc à réaliser un audit et fournir de la visibilité sur la réalité des dépenses dans le cloud, via les traces et l’analyse des logs des utilisateurs, ainsi qu’à l’aide de l’analyse approfondie des factures. Cette phase de gouvernance permettra d’identifier ce qui est facturable, qui sont les responsables, quels sont les utilisateurs des ressources cloud, qui couvre quelles dépenses, avec quelle périodicité et quel périmètre.
- Étape 2 : réduction des coûts d’infrastructure
Une application ou un service peut recourir à de nombreux environnements techniques externes (Linux, AD, environnement de développement, bureautique, etc.) non couverts par le contrat cloud. Il convient de les inclure dans la facture globale.
La seconde étape FinOps comprend donc le pilotage de l’existant pour détecter les « coupables » qui sont autant d’axes de réduction des coûts d'infrastructure directe. Par exemple, arrêter les VM de développement et les DevTest orphelins des développeurs.
Il s’agit également de traiter la complexité des factures associées aux différentes plateformes de cloud public, d’opérer le suivi budgétaire dans une optique financière et de refacturer les services quand cela fait partie des usages de la direction financière
Mon expérience du terrain révèle que FinOps permet de réaliser des économies de l’ordre de 15 à 40 % selon les cas de figure.
- Étape 3 : optimisation des services cloud
FinOps permet d’améliorer la connaissance et la maîtrise de l'infrastructure du SI, ce qui peut servir à l’optimisation des applications.
La taille des VM, par exemple, pourra être réévaluée en fonction de la télémétrie au sein des infrastructures. L’axe d’optimisation porte sur la mutualisation et la consolidation des instances.
Dans une vue à plus long terme, l’optimisation peut porter sur le « rebuild » des applications sous forme de services « cloud native » sur des technologies CaaS et des plateformes PaaS en mode DevOps. Cette démarche consiste à réécrire l'application ou ses composants (base de données, bus, gestion des API, etc.) en repartant de zéro.
Comme les développements cloud native sont le plus souvent hybrides, avec des composants qui reposent sur du multi-cloud, l’approche FinOps, là encore, prend toute sa dimension.
En conclusion
Le modèle opérationnel FinOps permet de rapprocher la DSI des métiers et de la finance. Cette approche, combinée au DevOps, rend possible un meilleur contrôle opérationnel et financier du multi-cloud. Pour assurer la réussite de ses projets FinOps, il est souhaitable de se faire accompagner et conseiller par des experts.
Ma passion est d’accompagner les entreprises dans leur transformation, et notamment au niveau du Système d’information (SI). Pendant près de 15 ans j’ai piloté de nombreux projets sur des problématiques de stratégie, gouvernance et d’alignement du SI (schéma directeur, urbanisation et cartographie du SI, migration…) en tant que consultant puis manager au sein de différent cabinets (Andersen Consulting, TMIS Consultants, Sogeti, Orange Consulting, etc.).
Convaincu par la profonde mutation portée par le Cloud Computing et le Big Data, j’interviens chez Orange Cloud for Business dans la conception et mise en place d’offres et de solutions pour permettre à nos clients de s’appuyer sur ces formidables leviers pour se transformer et réinviter leur business. Si le Big, Fast ou Smart Data est aujourd’hui un enjeu technologique, économique ou organisationnel, il sera assurément le cortex de l’entreprise de demain.