La démocratisation des smartphones et le développement des capteurs constituent un terrain plus que favorable à l’émergence des objets connectés. Bracelets, vêtements, lunettes, aujourd’hui tout peut communiquer ! Une étude de CISCO de 2013 prévoit même qu’en 2020 ce marché pourrait atteindre les 14 400 milliards de dollars.
Mais qu’en est-il pour les consommateurs Français ? Connaissent-ils vraiment les objets connectés ? Savent-ils les utiliser ? Harris Interactive a sondé pour Orange Healthcare les internautes français : faisons le point !
objet connecté rime avec bien-être et prévention
Les Français sont de plus en plus préoccupés par leur santé, 50% des personnes interrogées dans l’étude disent même pratiquer quotidiennement une activité physique ou plus largement liée au bien-être. Face à cette tendance de fond, les objets connectés répondent à la volonté de plus en plus répandue de tout un chacun de prendre soin de soi et de sa santé et d’en avoir la preuve.
Cette tendance à s’auto évaluer, à savoir le nombre de pas réalisé dans la journée, est portée par la notion d’objectif à atteindre. « C’est satisfaisant de voir les calories perdues. Ça nous encourage. » explique un des individus interrogés.
On comprend donc pourquoi le phénomène du « quantified self » s’installe en parallèle de ce retour à une conscience de soi plus forte. Malgré tout, les avis restent partagés sur ce nouveau marché :
- 74% des personnes interrogées pensent que le prix peu abordable est un frein au développement des objets connectés
- 44% des personnes trouvent qu’ils améliorent notre qualité de vie en apportant confort et simplification
- 45% seraient prêts à passer à cette nouvelle technologie si elle est accompagnée d’un véritable service utile de coaching santé ou de prévention santé
Les objets connectés sont-ils réellement utiles ?
L’utilité du caractère connecté de l’objet a été questionnée par les répondants. Les attentes sont effectivement fortes vis-à-vis des nouveaux objets connectés mais ces derniers doivent encore faire leur preuve. Les personnes interrogées ont d’ailleurs valorisé en priorité la fonction première de l’objet (mesurer son rythme cardiaque, mesurer son poids…).
De plus le « quantified self » semble avoir ses limites auprès de certains usagers. Trop de données tuent les données pourrait-on dire... en effet, en voulant trop en afficher, certaines applications sont déroutantes pour leurs utilisateurs. « Qu’est ce que je vais faire de ces données ? En ai-je vraiment l’utilité ? », voici des remarques souvent entendues lors de l’étude.
Une des pistes d’amélioration à ce niveau se situe dans l’accompagnement à l’usage de ces nouveaux objets mais aussi dans la valorisation des données recueillies.
des objets connectés à utiliser dans une sphère privée
« Je détesterais qu’on me dise que je ne dois pas courir tel jour ! », « Ne pas être harcelé », des sentiments qui montrent que l’intrusion n’est pas de mise. En effet, si l’on collecte des données, c’est principalement pour soi et pas pour qu’un tiers ne nous dicte ce que l’on doit faire.
C’est le cas en France, pourtant dans des pays comme les Etats Unis, les personnes n’hésitent pas à porter des bracelets connectés pour réduire leurs frais d’assurance. Le concept est simple : certaines entreprises comme le géant BP se procurent des bracelets intelligents pour leurs employés afin de les pousser à prendre en main leur santé. Pas sûr que les Français soient encore prêts pour cela.
En résumé donc, même si beaucoup de Français ont encore du mal à avoir une confiance absolue vis-à-vis des objets connectés, ils sont tous d’accord pour dire que santé et objets connectés sont deux univers compatibles. Pour autant, les Français souhaitent que les données récoltées restent leur propriété et qu’elles ne soient pas utilisées à des fins commerciales. Il reste donc à rassurer la population sur l’impact de ces nouvelles technologies sur le respect de la vie privée pour voir une évolution des usages dans nos frontières.
Fabienne.
crédit photo : © nastia1983
Mes centres d’intérêts : le télésuivi des pathologies chroniques, les devices connectés médicaux ou non, les applications de prévention, wellness et télésuivi, les programmes d’évaluation et de certification de ces domaines en France et à l’international, l’innovation (robotique, nanotechnologies, nouveaux usages, etc.).