Et si votre ordinateur établissait votre diagnostic ?

Si je vous dis que ce n’est plus de la science-fiction, vous me croyez ?
Pourtant vous devriez… car s’il n’est pas prêt de remplacer votre médecin, l’ordinateur s’avère de plus en plus adapté pour les assister dans leur diagnostic. Vous voulez une preuve : l’interprétation automatique d’ECG !

vous avez un trouble du rythme cardiaque, oui mais lequel ?


Tous les médecins ne sont pas des spécialistes, encore moins des spécialistes des troubles du rythme cardiaque. Et s’il n’est pas bien compliqué de réaliser un électrocardiogramme (ECG), c'est-à-dire une représentation graphique de l'activité électrique du cœur, via un électrocardiographe chez votre médecin traitant par exemple, quand on en vient à son interprétation, les choses se compliquent un peu.

On pourrait presque dire que seul un spécialiste a toute les cartes en main pour faire un diagnostic car son expérience lui a permis de voir de nombreux cas et de reconnaître ainsi beaucoup de pathologies, contrairement à un généraliste qui, entre les angines et les rhumes, n’a pas non plus tous les jours sous les yeux des ECG.

la puissance des algorithmes


C’est là qu’il faut s’intéresser à une start-up du nom de Cardiologs. Vous ne la connaissez pas ? Moi non plus jusqu’à il y a quelques semaines ! Pourtant cette start-up a transformé l’ordinateur en spécialiste des troubles du rythme cardiaque… un assistant parfait pour votre généraliste !

Elle a en effet développé un outil de diagnostic automatique qui permet d’interpréter les ECG en s’appuyant sur les 12 dérivations de base (1).

Pour cela, elle applique les principes du Big Data :

  • elle a récolté des milliers d’ECG déjà interprétés par des spécialistes et numérisés,
  • elles les a analysés et classés,
  • et maintenant quand on lui soumet un nouvel ECG elle est capable de rechercher et détecter sur le signal les anomalies cardiaques.

Elle complète cette analyse par une sorte d’intelligence artificielle qui permet aux médecins requérants d’entrer les données spécifiques du patient qui peuvent influencer le diagnostic (est-ce qu’il prend tel ou tel médicament par exemple).

Cet outil d’interprétation aide ainsi le généraliste, sans se substituer à lui et a vocation à faire une sorte de « filtrage » pour orienter le patient vers un spécialiste que si cela est vraiment nécessaire.

Alors d’accord, votre ordinateur ne devient pas un médecin, mais dans l’aide au diagnostic, force est de constater que la puissance de calcul des ordinateurs joue en leur faveur. D’ailleurs, si cela vous voulez allez plus loin que la cardiologie, jetez un œil à ce que fait Watson, le programme informatique d'intelligence artificielle conçu par IBM… c’est assez bluffant !
 

Caroline.

(1) Un ECG a 12 dérivations examine l’activité électrique du cœur de 12 points de vue différents. Chacun de ces points de vue est appelé une dérivation.

 

crédit photo : © sudok1 - Fotolia.com

Caroline Crousillat

Spécialiste de la communication digitale, je donne vie à Orange Healthcare sur les réseaux sociaux jours après jours. Geekette dans l'âme, je reste à l'affut de toutes les nouvelles applications des technologies dans la santé mais aussi dans d'autres domaines.