Aujourd'hui : La plupart des entreprises ont investi beaucoup de temps (donc d'argent) et d'énergie dans la mise en place d'une solution de sauvegarde globale industrialisée, parfois couplée à des ordonnanceurs afin de pouvoir gérer la sauvegarde de leurs infrastructures.
Dans les discussions avec les équipes en charge de ce périmètre, le constat est assez étonnant: la virtualisation n'a engendré aucune remise en question de la solution, de la stratégie associée ni même de la philosophie qui a poussé l'entreprise vers cette solution au moment de son choix.
Le résultat ? Des plateformes virtualisées sauvegardées avec des solutions pour plateformes physiques, une politique d'agent sur chaque VM etc. le tout gentiment envoyé sur bande par l'intermédiaire d'une infrastructure aussi couteuse que généralement peu adaptée.
Demain: La virtualisation d'une plateforme implique de repenser l'ensemble des services qui y sont associés (sauvegarde, restauration, supervision, déploiement). La généralisation du D2D2T ( voir part1 ) est assez prévisible grâce à la flexibilité et des performances qui caractérisent cette solution.
Le développement de l'écosystème virtuel a engendré la naissance de nouvelles solutions adressant les services mentionnés plus haut. ces solutions sont radicalement différentes de leurs prédécesseurs en environnement physique. La distinction la plus majeure (en dehors de la dé duplication native des données) réside dans le fait de traiter les VMs pour ce qu'elles sont: un ensemble de fichiers à plat. On abandonne ainsi la philosophie de sauvegarde d'une système d'exploitation au profit de la sauvegarde d'un jeu de fichiers à plats dont on assure la consistance avant sauvegarde en s'appuyant généralement sur la technologie des snapshots bien connue dans l'environement virtuel. Cette méthode permet la restauration de tout ou partie d'une VM (avec une granularité différente selon l'éditeur) et parfois d'un fichier même au sein de l'OS guest.
La rapidité et la fléxibilité de restauration en D2D est sans comparaison avec la gestion de bandes même si l'externalisation reste à priori assurée par les média de ce type (la réplication de baies SAN intersite pourrait toutefois changer la donne assez rapidement sauf pour ce qui est de la partie archivage).
Enfin le D2D permet aux équipes de production de la plateforme virtuelle, d'acquérir une indépendance et donc de la réactivité pour des restaurations récentes sans pour autant impacter le périmètre de la sauvegarde sur bande traditionnelle gérée par une équipe dédiée la plupart du temps.
On perçoit donc un besoin réel de repenser la sauvegarde au sein d'une infrastructure virtualisée. Nous verrons dans la part 3 comment traiter au mieux les VMs en fonction de leur criticité.
Ingénieur Avant-Ventes chez NEOCLES, ma mission consiste en du conseil en avant-ventes et études d'opportunités de projets de transformation d'infrastructures et/ou poste de travail.