La réduction des coûts est souvent citée comme la motivation essentielle pour passer au cloud computing. Cependant, si l'on en croit une importante société d’études, les entreprises qui ne planifient pas leur implémentation avec soin peuvent finir par payer davantage que si elles exécutaient les services en interne.
Le cloud computing promet de solutionner deux problèmes irréconciliables liés aux TI : la nécessité de réduire les coûts et la demande d’innovation accrue. Cependant, un nouveau rapport de la société Ovum suggère qu’au lieu d'accroître l’efficacité, les sociétés mal préparées conserveront leur TI inefficace, mais à plus grande échelle.
Les fournisseurs peuvent affirmer que le cloud computing réduira inévitablement les coûts, il n’en reste pas moins que les entreprises pourraient finir par payer davantage, affirme l'analyste senior de Ovum Laurent Lachal. « Chaque fois que vous parlez avec un prestataire de services, il vous dit qu’en achetant son service, vous réduirez vos coûts et augmenterez vos revenus. Il se peut qu'il ait raison, mais il vaut mieux faire vos calculs d'abord », dit-il.
Les départements TI devront réaliser des investissements conséquents pour intégrer les services cloud à leurs propres structures TI s'ils souhaitent bénéficier de la souplesse procurée par le cloud, affirme-t-il. « Une intégration et une organisation qui demandent beaucoup d’efforts. Il faut penser à l’intégration à tous les niveaux, gouvernance, gestion, traitement et intégration des données ».
La décision de l’Union européenne de créer un projet sur trois ans pour examiner les problèmes liés à la vie privée et à la sécurité dans le cloud computing – depuis les problèmes de régulation et légaux, jusqu’aux questions techniques concernant la sécurisation des données stockées à distance – souligne encore davantage l’importance des problèmes posés par le processus d’intégration.
Selon L. Lachal, les directeurs des systèmes d’information doivent bien se préparer s'ils souhaitent obtenir un bon rapport qualité-prix auprès des fournisseurs de cloud computing, mais la plupart des entreprises ne comprennent pas les choix qui s'offrent à eux. Les services cloud publics peuvent se faire payer en fonction du nombre de CPU et de la quantité de mémoire utilisée par un client, ainsi qu’en fonction du débit du réseau et de la quantité de données à stocker.
Les sociétés doivent également comprendre la variété des structures de prix. Par exemple, si une société développe une application consommatrice de CPU, ne stocke pas beaucoup de données et les met sur un service cloud dans lequel les coûts en CPU sont élevés et les coûts des données sont très faibles, le retour sur investissement sera beaucoup plus bas. Certains fournisseurs de cloud font payer les sociétés sur la base de l’espace occupé par les données, puis elles compriment les fichiers pour le stocker, sans changer la base du paiement.
Anthony Plewes
After a Masters in Computer Science, I decided that I preferred writing about IT rather than programming. My 20-year writing career has taken me to Hong Kong and London where I've edited and written for IT, business and electronics publications. In 2002 I co-founded Futurity Media with Stewart Baines where I continue to write about a range of topics such as unified communications, cloud computing and enterprise applications.