Pourquoi virtualiser les postes de travail et comment en tirer tous les bénéfices ?

 

La virtualisation des postes de travail est particulièrement avantageuse, tant pour les utilisateurs finaux que pour la DSI. A condition de bien comprendre qu’il s’agit d’un projet de transformation à part entière et de mettre en œuvre les bonnes pratiques permettant d’en faire un succès.

La tendance à la virtualisation des postes de travail s’accélère avec les nouvelles possibilités qu’apporte le cloud en la matière. Christophe Servais, Directeur Marketing de Neocles - Orange Business, nous explique pourquoi elle est intéressante, et comment la réussir.

Pourquoi virtualiser les postes de travail ?

La virtualisation des postes de travail permet de décorréler l’environnement de travail d’un collaborateur et le matériel physique qu’il utilise. Tant l’utilisateur final que la DSI y trouvent leur compte.

La virtualisation des postes de travail améliore l’expérience de l’utilisateur final en lui permettant d’accéder à son environnement (système d’exploitation, applicatifs et données) de partout, y compris de chez lui, sans la contrainte de transporter son terminal.

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Le nouveau paradigme de la virtualisation des postes de travail

La virtualisation des postes de travail augmente l’agilité de la DSI. Là où, traditionnellement, une mise à jour applicative prenait des mois, mobilisant des ressources financières et humaines importantes, la virtualisation la rend quasi immédiate. « C’est au niveau des tests que le gain est le plus substantiel, explique Christophe Servais, puisqu’il n’est plus nécessaire de tester le nouvel applicatif sur une multitude de configurations matérielles. »

Virtualiser, oui mais comment ?

La VDI (Virtual Desktop Infrastructure) est au centre des approches modernes de la virtualisation du poste de travail dans un cloud. Il y a plusieurs manières de procéder :

  • en interne, dans un cloud privé opéré par la DSI de l’entreprise ;
  • ou dans un cloud privé opéré par un prestataire (mode managé) ;
  • En externe, dans un cloud privé opéré par un prestataire (mode hébergé) ;
  • Dans un cloud public (mode DaaS pour Desktop as a Service).

Le choix entre ces quatre options ne relève pas tant de la technologie que d’arbitrages à réaliser entre charge de travail pour la DSI, degré de contrôle souhaité, expertise et criticité des environnements virtualisés.

 

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Virtualisation des postes de travail : relation entre degré de maîtrise requis, expertise et charge de travail

Un autre critère de choix est le périmètre de cette transformation. Lorsqu’elle touche l’ensemble des salariés, l’option généralement retenue est de virtualiser sur un cloud privé, avec un engagement de qualité de service (SLA) de la part du fournisseur de la technologie, qu’il s’agisse d’un prestataire externe ou de la DSI. A l’inverse, le mode DaaS est plus souvent choisi lorsqu'il s'adresse à une population ciblée (consultants, par exemple).

La virtualisation des postes de travail, un véritable chantier de transformation

Le préalable à une virtualisation des postes de travail réussie, c’est la prise de conscience qu’il s’agit d’un chantier de transformation à part entière, non seulement sur le plan technique  mais aussi en termes d’organisation, de processus et d'accompagnement des parties prenantes.

Il s’agit d’une transformation de l’organisation de la DSI car les missions de ses équipes changent. Ainsi, le métier d’administrateur réseau se trouve profondément renouvelé, grâce à la possibilité de superviser en temps réel les postes de travail. Le mode de facturation interne de la DSI évolue également. Avec la virtualisation, la DSI ne facture plus au métier la mise à disposition de matériel mais un temps d’usage de ressources.

La virtualisation des postes de travail impose aussi une transformation des processus. Prenons l’exemple du processus « achats ». Auparavant, les achats géraient l’acquisition ou la location de matériel. Désormais, ce sont des contrats de service avec des prestataires, externes ou internes (la DSI), qu’ils doivent piloter.

Comment réussir sa virtualisation des postes de travail ?

Deux bonnes pratiques permettent de mettre toutes les chances de son côté pour réussir la virtualisation des postes de travail :

  1. Commencer par un audit approfondi du système d’information et de ses usages. Le but est de comprendre comment les collaborateurs de l’entreprise « consomment » leur IT : quel est leur usage des réseaux ? Impriment-ils beaucoup ? Utilisent-ils des disques de stockage externe ? Etc.
     
  2. Accompagner les parties prenantes. Il s’agit d’associer les utilisateurs, pour favoriser l’adoption, mais aussi les équipes IT, pour lever leurs craintes. « La transformation du poste de travail est un chantier très visible, rappelle Christophe Servais, sur lequel la DSI n’a pas le droit à l’erreur. C’est pourquoi il importe de l’accompagner, pour identifier les facteurs clefs de succès et assurer l’adhésion tant des utilisateurs finaux que des équipes IT elles même. ».

La virtualisation des postes de travail est un gage d’efficacité et de simplicité d’usage, pour les collaborateurs de l’entreprise mais aussi pour les équipes IT. C’est une première étape vers une évolution plus profonde encore de l’environnement de travail, le WaaS (Workspace as a Service), incluant par exemple la gestion des habilitations ou la coexistence entre données personnelles et professionnelles.

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Jérôme Delacroix

Jérôme Delacroix est l'auteur de nombreux livres blancs sur des sujets liés aux technologies numériques, au marketing et à la relation client. Diplômé du parcours Grande École d'HEC et titulaire du Master Technologies et Management de l’École Centrale Paris, il contribue régulièrement sur ce blog, sur des thématiques liées à l’informatique, la maîtrise d’ouvrage, la conduite du changement et le comportement des utilisateurs.