Il s'agit du premier article d'une série dans le cadre de réflexions autour des infrastructures de stockage.
La couche stockage représente un élément clé dans la mise en œuvre d'une infrastructure virtuelle. Souvent, le stockage est vu comme un composant de l'infrastructure virtuelle sur lequel sont stockées les données; je prends la définition de données au sens élargi, considérant une machine virtuelle (containeur, OS, applications et datas) comme un ensemble d'informations numériques. A mon sens, le stockage ne doit pas être seulement considéré comme un support pour stocker et délivrer de l'information mais comme un composant majeur du système d'information qui propose un véritable écosystème de services à valeur ajoutée pour l'entreprise.
Qu'est ce qu'une infrastructure de stockage?
J'entends par stockage l'ensemble des éléments du système d'information qui permettent de stocker et délivrer de la donnée numérique. J'inclus naturellement le stockage local des serveurs, les SAN, NAS, les baies d'archivages, les bandes et supports magnétiques. Le bon sens me fait exclure les média amovibles
tel que les périphériques USB, CD-DVD Rom et les disquettes:).
On peut parler d'infrastructure de stockage à partir du moment où l'on perçoit l'ensemble de ces éléments comme des composants gérés par une gouvernance unique au sein du système d'information. C'est-à-dire qu'au-delà des aspects mécaniques, nous incluons une logique et une réflexion autour des éléments constituant le stockage dans le système d'information de l'entreprise.
Cartographie du stockage ou Tiering
Le premier axe de réflexion est sur le découpage logique de la baie qu'on appelle aussi tiering. Il s'agit de la logique de découpage d'une infrastructure de stockage en fonction de la typologie du support physique. On partitionne les infrastructures en 4 tier (niveaux), allant du tier 0 au tier 4. Le tableau ci-dessous illustre mon propos :
Derrière cette approche, se pose la question récurrente de la politique de gestion du cycle de vie de la donnée dans l'entreprise. Les anglo-saxons appellent cela ILM - Information lifecycle Management. Quelques questions simples aident à définir le contexte de cette politique :
• Quelles sont les typologies de données présentent dans l'entreprise (bases de données, fichiers, ...) et quel est leur niveau de criticité ?
- La classification des données en catégories permet de générer une classification avec un RPO pour chaque type de données et un RTO pour chaque type d'application. Cette classification permet un ensemble de documents
• Ou sont générées les données et sur quelle nature de support?
• Quels niveaux de performances doit-on allouer à une typologie d'applications / de données ?
- L'emplacement des données permet de mettre en œuvre le tiering et d'optimiser la gestion des données au sein du système d'information.
- La combinaison de ces éléments constitue le socle d'une infrastructure de stockage dans le cadre de la mise en œuvre d'une infrastructure de PRA.
D'autres points permettent d'affiner la réflexion autour de l'infrastructure, notamment autour des solutions
• Quelle est la granularité au niveau de la sauvegarde (périodicité / rétention) ?
• Quelle est la politique de restauration des informations ?
• Quelle est la politique d'archivage ?
Je traiterais ces points dans un autre article qui parlera des nouvelles politiques et pratiques de sauvegardes en environnement virtuels.
A suivre...
Je suis un pragmatique qui a cœur de proposer des solutions cohérentes et en phase avec un contexte client spécifique. Je travaille essentiellement autour des concepts liés à la rationalisation des infrastructures des systèmes d’information et particulièrement sur les projets de transformation des environnements utilisateurs.