A l'instar de la sauvegarde (sujet traité précédemment dans une série d'articles) le monitoring en environnement virtuel fait partie des briques d'infrastructures à repenser.
Si on peut dire d'emblée que les consoles de monitoring systèmes restent pertinentes en environnement virtuel, il est évident qu'une nouvelle génération de solutions de monitoring est entrain de voir le jour au sein de l'écosystème virtuel. C'est une bonne chose, car tout comme les solutions de sauvegardes dédiées aux plateformes virtuelles, celles-ci vont tirer partie de l'ensemble des particularités de l'écosystème et donc fournir un service plus performant par essence que celui fourni par des solutions du monde physique simplement transposées dans le monde virtuel.
Le monitoring en environnement virtuel peut être considéré sur deux axes de besoins :
- Le monitoring de la solution de virtualisation
- Le monitoring de la partie systèmes et applicatifs au sein des machines virtuelles elles-mêmes
Concernant le suivi du socle de la plateforme virtuelle, on focalise en général sur les indicateurs fondamentaux de l'infrastructure :
- Stockage (espace disponible, évolution de l'espace occupé, gestion des réplications etc.)
- Réseau (gestion des VLAN, occupation de la bande passante etc.)
- Ressources de l'hyperviseur (taux d'utilisation de la mémoire, des processeurs, niveau de mise à jour etc.)
Concernant la supervision des parties systèmes et applicatifs, on s'en remet la plupart du temps à des solutions de monitoring classique du monde physique.
Là où les choses se corsent un petit peu c'est lorsqu'il s'agit de superviser l'influence du comportement d'une machine virtuelle sur les composantes de l'infrastructure virtuelle qui l'héberge.
Prenons un exemple classique, une machine virtuelle dont les ressources mémoire sont de 4 Go, mais sur laquelle on a malencontreusement fixé une limite à 1 Go.
Le résultat: une machine virtuelle aux performances médiocres, car le swap est sollicité à outrance, dont tous les indicateurs sont pourtant au vert et un stockage correctement paramétré dont les performances peuvent être impactées par le comportement incohérent de la machine virtuelle.
Cet exemple pointe clairement les besoins nouveaux en ce qui concerne le monitoring en environnement virtuel. Il est nécessaire de superviser chaque composante de l'infrastructure comme on le fait déjà ainsi que les parties systèmes et applicatifs. Ce qu'il faut dorénavant être capable de mesurer et de superviser, ce sont les effets des fonctionnements des parties systèmes et applicatifs sur l'infrastructure elle-même afin de pouvoir localiser précisément et au sein d'une console centralisée l'ensemble des interactions et ainsi pouvoir réagir plus rapidement en identifiant le point de dysfonctionnement provoquant la perte de performances de la plateforme.