le packageur nouveau est arrivé ! - 2 -

A présent que nous avons fait un point dans le post précédent sur les concepts de la virtualisation d'application, continuons avec une analyse des bénéfices de cette technologie vis à vis du packaging classique.

Bénéfices
  • Facilite l'intégration et le packaging des applications en limitant les tests d'homologation et de non régression
  • Permet aux applications de fonctionner dans des environnements qui ne conviennent pas à l'application d'origine (en restant toutefois dans la même famille d'OS)
  • Création de packages pouvant être utilisés sur poste physique ou virtuel, différents OS et environnements (postes lourds, portables, virtuels, xenapp...)
  • Pas d'installation de l'application, pas de modification du socle
  • Protège le système d'exploitation et les autres applications de programmes mal écrits ou avec du code bogué, et isold les applications les unes des autres.
  • ...

  • Exécute des applications incompatibles ou en versions différentes, côte à côte, au même moment
  • Maintien une configuration standard du système d'exploitation sous-jacent au sein d'une organisation, quelles que soient les applications utilisées
  • Met en œuvre le principe de sécurité du moindre privilège en supprimant l'obligation pour les utilisateurs finaux de disposer de droits avancés.
  • Simplifie la migration de systèmes d'exploitation sans avoir à refaire le packaging
  • Simplifie la migration de matériel sans avoir à installer les applications
  • Accélère le déploiement d'application via le streaming selon le principe de l' « application on demand »
  • Facilite la gestion des licences
  • Facilité le support par des tests pouvant être faits sur une autre plate-forme
  • Externalisation du packaging facilité

Contraintes
  • Définir les seuils d'éligibilité des applications
  • Tous les logiciels ne peuvent pas être virtualisés, comme ceux ayant une intégration forte avec l'OS (service windows, dcom, drivers...)
  • Seules des incompatibilités au niveau fichier ou registre entre les applications et les nouveaux systèmes d'exploitation peuvent être résolues par la virtualisation des applications. Par exemple, les applications qui ne s'exécutent pas , adressent mal le processeur ou la mémoire  continueront à la faire  qu'elles soient virtualisées ou non.
  • Prendre en compte l'interdépendance des applications surtout vis à vis d'applications «transverses » ou de framework, ainsi que le degré de perméabilité des bulles applicatives (sandbox)
  • Politique pour les nomades et mode déconnecté à prévoir (surtout si mode streaming généralisé)
  • Utilisation mémoire et cpu supplémentaire pour fonctionnement de d'agent ou mini-os inclus (initiateur) à prévoir (poste & xenapp)
  • un surcoût d'infrastructures pour certaines solutions
  • un coût non négligeable en licences

Plusieurs questions sont également à prendre  en considération quant à la gestion du changement associée
  • les anciens packages existant peuvent être utilisés pour simuler l'installation et générer les packages virtuels sur les séquencer/profiler, toutefois, il est préférable de repartir des distributions originales.
  • les packages classiques et virtuels peuvent coexister, toutefois lors d'une migration d'un package classique vers un package virtuel, il faudra analyser que la désinstallation du package classique n'engendre pas d'effet de bords sur les autres packages historiques restants encore sur le poste
  • Le mode d'utilisation et de déploiement des applications peut aussi évoluer progressivement; on peut par exemple faire coexister deux modes de déploiement, voire pour certaines solutions utiliser la TLD historique, puis la migrer dans un second temps quand tous les packages applicatifs sont virtualisés
  • Coté homologation, plus qu'une homologation technique des packages applicatifs, on tendra vers une homologation fonctionnelle par les utilisateurs finaux ou maitrises d'œuvres applicatives.
  • L'externalisation du packaging est également possible, les équipes de packaging n'ayant plus besoin de posséder un environnement complet (poste de travail de l'entreprise) pour travailler efficacement.
Après les bureaux (Xenapp, Terminal Services), les machines serveurs (hyperviseurs), les postes de travail (VDI), c'est au tour des applications à entrer dans les usines à virtualisation des éditeurs. Le futur des applications sera-t-il  complètement virtualisé ? En tout cas ce nouveau cru offre de réels gains coté productivité, coûts de fonctionnement et aide à la migration des postes de travail utilisateur (OS & matériels).

Patrice Boukobza

Patrice Boukobza
Aujourd'hui consultant en virtualisation, et cela depuis plus de 12 ans avec une forte expérience des grands comptes, Patrice a commencé l'informatique au siècle dernier, quand internet n'existait pas encore et que les premiers réseaux de PC commençaient à voir le jour. Il a vu l'avènement de ces PC et de Microsoft en entreprise puis chez les particuliers, et a connecté les premiers modems pour surfer sur internet. 
Il garde un souvenir suranné des années "internet" avec le fameux bug de l'an 2000 où il a fait partie des équipes luttant contre cette crise potentielle, comme 10 ans plus tard il fût acteur sur le sujet de la pandémie H1N1.
Habitué des blogs (il en possède 3 personnels), il est un des contributeurs principaux du blog virtualisation d'Orange.