Le titre peut paraître surprenant et offusquer certaines personnes comme Popek et Goldberg, mais étant donné qu'aujourd'hui le terme « virtualisation » est associé à toutes les strates de l'informatique, je souhaite apporter ma contribution en inventant le terme « virtualisation de la vidéo», oui je sais, cela n'a aucun sens mais il fallait que je trouve un titre accrocheur à mon article.
Avant tout quelques définitions, afin de comprendre pourquoi il n'est pas si simple de regarder une vidéo en mode déport d'affichage.
la vidéo
Une vidéo est une succession d'images à une certaine cadence. L'œil humain a comme caractéristique d'être capable de distinguer environ 20 images par seconde. Ainsi, en affichant plus de 20 images par seconde, il est possible de tromper l'œil et de lui faire croire à une image animée. On caractérise la fluidité d'une vidéo par le nombre d'images par secondes (en anglais frame rate), exprimé en FPS (Frames per second, en français trames par seconde).
D'autre part la vidéo au sens multimédia du terme est généralement accompagnée de son, c'est-à-dire de données audio.
le codec
Une image d'une vidéo non compressée occupe une taille d'environ 1 Mo. Afin d'obtenir une vidéo paraissant fluide il est nécessaire d'avoir une fréquence d'au moins 25 ou 30 images par seconde, ce qui produit un flux de données d'environ 30 Mo/s, soit plus de 1.5 Go par minute. Il est évident que ce type de débit est peu compatible avec les espaces de stockage des ordinateurs personnels ni même avec les connexions réseau des particuliers ou de petites ou moyennes entreprises.
Ainsi, afin de pallier cette difficulté, il est possible de recourir à des algorithmes permettant de réduire significativement les flux de données en compressant / décompressant les données vidéos. On appelle ces algorithmes CoDec (pour COmpression / DECompression).
Pouvons-nous visualiser une vidéo à travers les protocoles de déports d'affichages comme ICA de chez Citrix ou RDP de chez Microsoft ?