« je veux qu'après la migration tout soit strictement identique à aujourd'hui » demande le client
« évidemment cela va de soit ! » répond le menteur
Nous sommes en effet bizarrement confronté régulièrement à ce paradoxe : la volonté de faire évoluer le SI, mais sans le changer !
Cela se résumerait à vouloir faire du vieux avec du neuf...
Or l'implémentation de nouvelles versions, de nouvelles technologies implique une forte gestion de changement, tant technique, que fonctionnelle et organisationnelle.
Tout le monde est d'accord sur ce point en général, alors pourquoi cet écran de fumée ?
Une migration, une mise en œuvre de nouveaux concepts peuvent être vécus comme un raz de marée au sein d'une entreprise, avec la crainte d'un refus de la solution :
- Rejet des utilisateurs : temps d'adaptation, changement des habitudes
- Crainte de l'IT : nouvelles technologies à maîtriser, modification de périmètre d'activité
- Echec de l'équipe projet : mauvaise presse, investissements mal rentabilisés
Alors plutôt que de prendre le projet par la conduite du changement, on essaie parfois de se cacher derrière des éléments rassurants, où on continuerait à faire ce que l'on faisait, ce que l'on maîtrisait.
Comme le dit souvent Hervé Leroux notre directeur marketing OBS/Neocles :
« si vous continuez à faire ce que avez l'habitude de faire, vous obtiendrez alors toujours les résultats que vous avez l'habitude d'avoir»
Migrer c'est forcément changer, c'est profiter de cette occasion pour revoir les process , apporter de nouvelles fonctionnalités, simplifier et optimiser les infrastructures. Oui l'impact du changement sera important, oui il y aura des difficultés avec le fameux Legacy, oui les habitudes seront modifiées, mais au final si les projets d'évolution sont bien axés autour des métiers et service rendu aux utilisateurs, le SI sera devenu plus performant et aura augmenté fortement sa valeur ajoutée.
Patrice Boukobza