Aujourd’hui, des entreprises souhaitent diffuser des contenus vidéo vers le grand public ou vers une audience privée (employés, partenaires). La vidéo implique l’utilisation de ressources techniques multiples pour l’hébergement, l’encodage et la diffusion. Elle consomme beaucoup de capacité réseau. Elle constitue un usage professionnel complexe, qui demande du temps d’apprentissage pour les équipes opérationnelles.
avant de se lancer
avant le choix d’une solution, les entreprises sont amenées à se poser les questions suivantes :
- par quel service ou moyen technique diffuser les vidéos ?
- comment ces vidéos seront-elles hébergées et encodées ?
- quelles limites l’environnement SI de l’entreprise pose-t-il à la diffusion de vidéos ?
- comment la sécurité et la confidentialité des contenus vont-ils être assurées ?
- quelles équipes vont utiliser le service ? quelles sont leurs exigences ?
Ce sont des questions que se posent les directions SI et les équipes opérationnelles. En période de minimisation des coûts, les directions SI recherchent des solutions sur étagère externalisées, leur évitant de longs et coûteux projets d’architecture. Les équipes de communicants veulent quant à elles des outils prêts à l’emploi, simples et ergonomiques, pour diffuser facilement de la vidéo sur tous les supports internes et externes de l’entreprise. Elles demandent une facilité d’utilisation équivalente à celles qu’on a sur Youtube ou Dailymotion. Pourquoi ne pas utiliser ces services alors ? Parce que les contenus diffusés par une entreprise s’adressent aussi à un public interne ou restreint de partenaires. Les portails vidéos grand public sont pratiques pour toucher une audience massive de consommateurs. En revanche, il y a des contenus qui ne doivent pas sortir du cadre privé de l’entreprise :
- speeches du PDG et du top-management
- formations
- vidéos de communication interne
- comparatifs concurrentiels et analyses internes etc.
Un industriel de l’électroménager qui communique à ses distributeurs sur les avantages de ses produits n’a pas intérêt à voir son contenu diffuser sur l’internet, il risquerait un procès de ses concurrents. Les communicants veulent donc utiliser des services vidéo alliant la simplicité des outils grand public internet et la sécurité des contenus d’entreprise.
en quoi les services de vidéo sur le cloud peuvent-ils satisfaire experts IT et communicants ?
Il existe sur le marché des solutions cloud permettant l’hébergement, l’encodage, la diffusion de vidéos à partir d’environnement techniques et fonctionnels externes aux entreprises. Selon les fournisseurs, ces environnements sont accessibles via l’internet ou via les réseaux privés d’entreprises. Adopter une solution cloud pour la diffusion vidéo peut induire les avantages suivants :
- l’hébergement, l’encodage et la diffusion des contenus vidéos se font en dehors des infrastructures de l’entreprise : ils ne consomment pas ou peu de ressources internes
- l’administration des contenus se fait en ligne, au travers d’interfaces d’administration prêtes à l’emploi, destinées parfois à des opérationnels sans compétences techniques en matière de vidéo
- le coût d’usage du service est variable, en fonction du stockage de données, du nombre d’utilisateurs, de la consommation de vidéos etc.
quels sont les facteurs clefs de succès d’une solution de cloud vidéo dans les entreprises ?
Pour satisfaire à la fois les experts SI et les équipes opérationnelles, une solution de vidéo cloud doit présenter les avantages suivants :
1. pour les équipes SI : la souplesse et la sécurité
- l’accès au service doit se faire de manière transparente, sans remettre en cause la politique de sécurité et la politique applicative de l’entreprise. Un flux vidéo sur mon réseau qui entrave les applications critiques de mon business n’est pas acceptable
- la diffusion de vidéo doit s’adapter aux capacités plus ou moins limitées en bande passante des sites et des accès data et internet de l’entreprise. La qualité de diffusion doit se moduler en fonction de la capacité du site de diffusion. Aucun intérêt à diffuser un flux en HD > 1,5 Mbs sur une boutique qui a un accès ADSL à 512 Kbps : la dimension du flux doit être adaptative
- les protocoles médias utilisés doivent se mettre à jour de manière transparente et anticipée, afin que le client puisse anticiper des mises à jour sur les postes de travail des utilisateurs. Un service informatique appréciera d’avoir une vue anticipée sur les mises à jour des protocoles vidéos à utiliser dans l’application cloud
- les infrastructures qui hébergent les contenus vidéos doivent afficher des garanties en termes de sécurité des contenus : protection contre les attaques, cryptage des flux, cloisonnement etc. Tout département de sécurité posera la question de la protection des contenus vis-à-vis des attaques extérieures à l’entreprise. C’est une question essentielle pour certains secteurs comme la banque, les clients publics, les industries « sensibles » (défense, aéronautique, pharmacie etc.)
2. pour les équipes opérationnelles : le plug & play, la simplicité
- on doit pouvoir publier des vidéos sur internet ou sur intranet avec des fonctionnalités simples à utiliser, sans avoir besoin d’un doctorat en informatique. L’outil doit éviter les traitements manuels complexes et chronophages pour proposer un traitement automatisé, par exemple pour l’encodage des vidéos. A minima pour chaque publication de vidéo, l’encodage en plusieurs formats doit se faire de manière automatique ou par un choix facile pour l’utilisateur de la solution.
- Les contenus doivent s’intégrer facilement aux outils collaboratifs de l’entreprise, grâce à des APIs simple à mettre en place pour éditer de la vidéo automatiquement dans le Réseau Social d’Entreprise, dans les supports wiki, sharepoint etc.
- Les contenus doivent être lisibles sur tout device utilisé par les collaborateurs : PC, smartphones, tablettes
- les contenus seront davantage valorisés en interne s’ils sont accompagnés d’outils d’intéractivité : commentaires, boutons like, système de notation, sondages etc.
conclusion
Quoiqu’il en soit, l’usage d’une solution vidéo, qu’elle soit cloud ou internalisée, implique pour réussir qu’elle soit a minima prescrite par le département IT et qu’elle soit plébiscitée par les équipes opérationnelles qui l’utilisent. Un communicant qui a le sentiment que le service est complexe ou qu’il perd du temps, choisira tôt ou tard une autre solution. Face à une solution interne, bâtie autour de machines, d’applicatifs divers et de développements sur mesure, une solution cloud est gagnante si elle propose un parcours utilisateur simple, souple, sécurisé, ouvert au maximum de cas d’usage.
François
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Responsable des partenariats et des nouveaux services dans l’unité d’affaire Connectivité pour Orange Business, je suis en charge de développer des solutions innovantes de Connectivité Cloud, multicloud et virtualisation de services. Pendant mon temps libre, j’adore regarder des films et écrire des critiques cinéma sur mon blog personnel. J’apprécie tout particulièrement les films indépendants et les classiques.