Un petit article d'été, non pas pour évoquer la plage, la mer et la nécessité de se tartiner de crème solaire, mais pour évoquer les différentes activités que les DSI vont devoir anticiper pour préparer et entretenir le terrain face à l'adoption croissante des modèles cloud computing.
Choix technologiques, gestion des risques, réorganisation des compétences et responsabilités, relations avec les fournisseurs... une chose est sûre : ces activités sont nombreuses et portées actuellement par différentes fonctions dans l'entreprise.
si je dis cloud computing, vous me répondez... ?
- la sécurité et la performance, bien évidemment
Il est fort à parier que la sécurité et la gestion des risques dans toutes ses composantes va figurer dans le trio de tête des réponses, et c'est bien pour ça qu'on a parmi nous un Cloud Security Advisor - et Maître blogueur en prime - pour éclairer nos lanternes et nous remettre sur le droit chemin !
Définir une politique cloud, vérifier qu'elle est bien mise en oeuvre, définir les frontières en matière de responsabilités avec les fournisseurs de services, s'assurer qu'on reste compatible avec les standards et la législation de son pays ou de son industrie (audits) : autant de sujets qui prennent encore plus d'ampleur avec le cloud, avec l'externalisation de tout ou partie de son SI chez un ou plusieurs fournisseurs de services cloud.
- une supervision constante des performances, à n'en pas douter
Un des premiers objectifs - voire le tout premier - sera d'assurer une supervision constante de la performance sur toute la chaîne de service (applications, terminaux utilisateurs, plates-formes, réseaux), dans un contexte toujours plus complexe avec multitude de fournisseurs et multitude de contextes d'utilisation (BYOD, nouveaux terminaux, environnements multi-tenants...). Les compétences réseaux vont gagner en importance, puisqu'il faudra assurer un accès permanent aux ressources critiques de l'entreprise (données, applications), y compris si elles se situent en-dehors des murs de l'entreprise.
Il sera alors essentiel de définir les bonnes métriques de mesure de la performance et de l'expérience utilisateur, améliorer la visibilité bout en bout sur ces nouveaux services et optimiser en collaboration de plus en plus étroite avec ses fournisseurs le suivi, le diagnostic et la résolution des incidents.
ensuite, tout est affaire de bonnes relations
- entre les différents centres de compétences techniques internes tout d'abord
Pour gérer cette chaîne de delivery complexe, il faudra collaborer, du bureau d'études jusqu'aux opérations, et faire monter tout le monde en compétences sur ces nouveaux sujets. On passe d'un modèle où le département informatique s'occupe lui-même de l'architecture et des opérations systèmes (installation, configuration et management de machines) à un modèle où l'application management devient central, et où l'IT doit principalement décider quelles sont les ressources et applications qui seront hébergées en mode cloud et ensuite les gérer (resource management, intégration, capacity planning...) - entre la DSI et les divisions métiers ensuite
IT et métiers devront s'aligner, afin de garantir les bons retours sur investissement et tirer tous les bénéfices du cloud. Ce n'est pas nouveau, mais c'est d'autant plus vrai pour les applications délivrées en mode SaaS, dont l'utilisation est de plus en plus souvent poussée maintenant par les utilisateurs finaux - entre l'entreprise et les fournisseurs de services pour finir
Il faudra qu'ils s'accordent sur les frontières de responsabilités, les SLAs et la gestion au quotidien des services
au final, comment s'organiser pour gérer cette vague ?
Certains défendent la nécessité de créer une nouvelle fonction dans l'entreprise (le "Chief Cloud Officer"), d'autres sont très sceptiques et pensent que ces activités sont déjà portées par les DSI et qu'il ne faut pas inventer de nouveaux modèles organisationnels.
Dans tous les cas, on sent bien que le changement culturel est tellement en rupture entre l'IT tradionnel et les nouveaux modèles cloud qu'il y aura une phase de transformation pendant laquelle une vraie démarche d'accompagnement du changement aura toute sa place.
Au final, peut-être qu'on aura bien besoin d'un Monsieur ou Madame Cloud, mais uniquement pendant cette phase transitoire et que son principal objectif sera de s'assurer que tout le monde a bien pris la vague.
Et vous, qu'en pensez-vous ? Comment vous-êtes vous organisés pour surfer sur la vague ?
Marie-Christine
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Je travaille actuellement au sein du programme cloud computing d'Orange Business, pour développer les services d'accompagnement des offres cloud à destination du marché entreprises.
Dans ma vie passée de consultante, j'ai pu toucher à des sujets très variés, notamment liés à l'innovation et aux usages en entreprise : collaboration (visioconférence, messagerie), M2M, dématérialisation, communications unifiées...