Dans la plupart des grandes entreprises, des cellules de veille et de crise ont vu le jour. Deux axes principaux sont traités :
- crise majeur correspondant au niveau 6 (gel des transports, interdiction des regroupements...) , avec gel des transports et seulement 30% du staff opérationnel pour continuer à faire tourner le business
- crise implorante, mais sans passage au niveau 6, avec 30% de la population active les 6 premières semaines et 60% les 6 semaines suivantes.
- La population est en fait l'acteur majeur en cas de crise pandémique, elle en est le vecteur, le maillon faible, mais aussi la contre mesure.
- Les principaux facteurs aggravant de l'absentéisme sont l'éloignement du lieu de travail, avoir des enfants de -12 ans et un conjoint travaillant également.
- Les transports sont aussi au cœur de la problématique étant à la fois une clef économique mais aussi un facteur de propagation.
Les problèmes principaux ?
- évaluer le nombre de personnes à mettre au plan PCA,
- qualifier rapidement les besoins et services à fournir à minima
- le tout en à peine 6 à 8 semaines
- sans pour autant faire exploser les budgets associés.
PCA au coeur de la problématique !
Les plans de continuité d'activités portent notamment sur :
- la désignation d'un responsable « pandémie grippale » et d'une cellule de crise
- l'identification des missions/activités devant être assurées en toutes circonstances
- le maintien à un niveau acceptable des besoins essentiels (énergie, communication...)
- le nombre prévisible des personnels présents sur leur lieu de travail en temps de crise
- les méthodes et moyens de protection mis à la disposition des personnels
- les modes d'organisation pour le maintien de l'activité
- les conditions d'activité et priorités en mode dégradé
- les solutions alternatives à mettre en œuvre
Pour les entreprises « world wide » la tâche est encore plus difficile, car devant gérer un contexte où la vague d'épidémie frapperait à des moments différents avec des impacts différents sur l'entreprise dans le temps et l'espace.
Ces task force doivent donc travailler rapidement, avec pour première tâche la mise en place d'une gouvernance globale et commune
- allocation des ressources en priorité à la préparation du plan pandémique
- mise en place du plan de communication
- référencement du personnel et des activités critiques
- possibilités d'accès à distance au système d'information actuellement disponibles
Il est vrai également que beaucoup de sociétés voient en la Grippe A le nouveau bug de l'an 2000, un « au loup » de plus, des sources de dépenses pour engraisser les SSII. C'est ce qu'on appelle la gestion du risque !
Est-ce que le bug de l'an 2000 n'a pas frappé parce qu'il a été surestimé, ou est ce parce-que les entreprises s'y étaient bien préparées ?
Combien couterait une vague pandémique non gérée à une entreprise comparé aux investissements nécessaires pour s'y préparer ?
Des analyses financières anglaises soulignent qu'en cas non préparation d'une réponse efficace à cette potentielle vague pandémique de grippe A, les conséquences sur l'économie pourraient être graves et saper les chances d'une reprise de l'économie mondiale cet automne, et la plonger dans une phase de déflation.
To be continued...
Patrice Boukobza