Réussir une campagne SMS ? Elémentaire, mon cher Watson !
Oui, bien sûr, il suffit de collecter les numéros de mobiles de ses clients et de leur envoyer un message pertinent de 160 caractères.
Pourtant, il suffit de peu de choses parfois pour que le message tombe à côté : mauvaise syntaxe, mauvais moment, émetteur obscur…
Voici quelques astuces ou écueils à éviter, pour envoyer un SMS plus simplement qu’une lettre à la Poste !
1. un message clair et court – une rédaction soignée
Le SMS, ça n’est bien sûr pas un mail. Même s’il est techniquement possible d’envoyer des « SMS longs » (plusieurs centaines de caractères, comptabilisés comme plusieurs SMS de 160 caractères), il n’est pas question d’écrire un roman ou de rédiger des phrases trop littéraires.
Je reçois de temps en temps des SMS de ce type. Non seulement, le coût pour l’émetteur est important (x2 ou x3 en raison du nombre de caractères), mais je doute que l’investissement soit rentable. La plupart des abonnés mobiles passeront à côté du message à retenir, tant l’info est diluée au milieu de blablas et formules de politesse. Soyez bref ! Allez à l’essentiel.
Mais qui dit « bref », ne dit pas abréviations dans toutes les phrases. Votre communication doit s’adapter à la contrainte des classiques 160 caractères. Dites-en moins dans ce cas et renvoyez vers votre site web pour plus d’informations. Il m’est arrivé de recevoir un SMS promotionnel qui débutait dans un français « normal » pour finir en abréviation dans tous les mots. Une sensation étrange que l’émetteur n’avait plus d’air pour parler !
Utilisez la ponctuation pour donner du rythme à votre message. N’hésitez pas à aller à la ligne pour plus de lisibilité. En revanche, n’abusez pas des mots en majuscules. Votre destinataire aurait l’impression que vous criez.
Méfiez-vous des copier/coller de texte depuis Word. Il peut se produire des problèmes de compatibilité de caractères entre l’alphabet classique et l’alphabet GSM utilisé pour les envois de SMS.
D’une manière générale, pour éviter tout problème, faites toujours un envoi de test sur votre terminal avant de lancer une campagne.
Je me souviens d’avoir vu passer une campagne de 50 000 destinataires avec un message de type « publipostage ». Un ex :
« Mme Martin, sur présentation de ce SMS, bénéficiez d’une réduction personnelle de 12% ».
Il y a eu une erreur dans la syntaxe, qui est passée inaperçue. Tous les destinataires ont reçu le même message avec le mot « réduc% » en lieu et place de la valeur de réduction. Dommage pour l’impact de la campagne… Il aurait pourtant suffit de faire un simple test au préalable pour s’apercevoir de l’erreur.
2. des moteurs de réduction d’url pour raccourcir le message
Comme je vous le disais, il ne faut pas hésiter à insérer dans votre message un renvoi vers votre site web pour plus d’infos. Avec, désormais, plus de 25 millions de mobinautes en France, votre communication gagnera en puissance. Idéalement, il faudrait que votre site soit adapté à la navigation mobile.
« Oui, mais une url c’est long et ça grapille une partie du SMS, non ? », me direz-vous.
C’est sans compter les moteurs de réduction d’url que l’on voit partout sur Twitter ou les autres réseaux sociaux : tinyurl.com, bitly.com, petitlien.fr …
C’est très simple : vous saisissez l’url de votre page web et l’outil vous génère immédiatement une url d’une quinzaine de caractères seulement. Vous pourrez même y obtenir des statistiques de navigation. Et tout cela, gratuitement !
3. une gestion des stop en conformité avec la réglementation
Pour les campagnes de type marketing, vous avez l’obligation de proposer à vos destinataires un moyen de désinscription de vos listes de diffusion, et d’y faire référence dans votre message.
Le plus simple pour l’abonné est de répondre STOP au SMS que vous leur envoyez. Pour cela, il faut que le SMS ait été émis via un numéro à 5 chiffre (ex : 36028) ou que le numéro de réponse soit indiqué en fin de SMS. Notez que tous les prestataires sérieux sur le marché du Push SMS gèrent le STOP et bloquent les futurs envois vers les abonnés concernés.
Il est donc important de bien choisir son prestataire. Evitez notamment les solutions d’envoi depuis une carte SIM :
- émettre un SMS promotionnel depuis un numéro à 10 chiffres ne fait pas « pro »
- le destinataire va se demander si ce n’est pas une arnaque par SMS
- et il ne permet pas à l’abonné mobile de gérer facilement sa désinscription. Rien de pire que de ne pas pouvoir maîtriser le flot de SMS !
Lorsque vous rédigez un SMS, vous pouvez ainsi insérer à la fin de votre message une mention du type « stop sms envoyez STOP » « désabo répondez STOP ». Attention, si votre campagne marketing est personnalisée à votre nom, en lieu et place du numéro à 5 chiffres, vous n’avez rien à faire ! Le prestataire se charge en général d’insérer lui-même la mention de STOP en fin de SMS.
Les autres points essentiels à connaitre ? La suite au prochain épisode…
Anne-Claire Dollé
crédit photo - NinaMalyna - Fotolia.jpg
Le SMS et moi, c’est une histoire qui a bientôt 10 ans !
Après avoir lancé et m’être occupée de Contact Everyone pendant plusieurs années, je suis désormais en charge du pôle des solutions de Marketing Direct de l’Unité d’Affaires CCS : web mobile, push notifications, géoloc… Encore de belles années en perspective !!
J’avoue être une véritable « smartphone addict ». Quand je n’envoie pas de SMS, je navigue sur les réseaux sociaux et en particulier Instagram et Pinterest. C’est une source d’inspiration inépuisable pour assouvir ma passion de la déco. Parfois, le smartphone se repose : j’en profite alors pour retaper les meubles que j’ai réussi à chiner sur eBay ou dans les brocantes !